Quelles mutations pour une ville durable ?

Du 13 septembre au 13 décembre, à Paris, la Fondation sciences citoyennes (FSC) propose une université des savoirs, en sept soirées, pour explorer les scénarios d’une planète vivable en 2030.

Politis  • 20 septembre 2007 abonné·es

La gravité du réchauffement climatique et la fin inéluctable du pétrole bon marché obligent les sociétés industrielles à revoir leur copie : la poursuite de la croissance matérielle est impossible, et il faut fortement diminuer la consommation d’énergie.

Ce constat est particulièrement vrai pour les villes, qui cristallisent les causes de la non-durabilité en vigueur. Lieux de concentration des richesses matérielles, elles ponctionnent à bras raccourcis les ressources non renouvelables de la planète, les métabolisent, puis les rejettent sous forme de rebuts non dégradables et d’émanations polluantes ­ gaz à effet de serre en particulier ­ dans les écosystèmes>

Fondée sur une extension urbaine sans fin qui détruit les campagnes entourant les villes, la dynamique de celles-ci ne cesse de faire empirer ces effets. Et pour quel résultat social ? Une nouvelle forme d’apartheid, où la ségrégation sociale se conjugue avec une inégalité considérable de qualité de vie et d’accès à la nature.

Faire décroître la consommation de matières et d’énergie en ville nécessite des mutations sociales, technologiques et urbanistiques de grande ampleur. La réflexion et les travaux pour préparer ces mutations commencent à voir le jour en France. Dans plusieurs villes allemandes, hollandaises et scandinaves, des expériences sur des modes de vie plus durables sont en cours depuis plusieurs années à l’échelle de quartiers entiers.

Quels sont les flux de matières et d’énergie liés aux modes de vie actuels ? Qu’impliquerait un métabolisme territorial capable de soutenir des modes de vie durables ? Quel urbanisme favoriserait de tels modes de vie ? La sociologie peut-elle aider à faire avancer la cause de ces modes de vie renouvelés, par exemple en matière d’énergies renouvelables ? Quels enseignements tirer des expériences du quartier Bedzed, au Royaume-Uni ?

Ces questions feront l’objet de la discussion de la soirée « Changement climatique et après-pétrole : quelles mutations sociales, technologiques et urbanistiques pour une ville durable ? », le 27 septembre de 17 h 30 à 20 h à l’Hôtel de Ville, 5, rue Lobeau, 75004 Paris.

Introduction : Danielle Auffray, adjointe à la recherche, Mairie de Paris.

Animation : Jacques Mirenowicz, La Revue durable, avec Sabine Barles, Yves Cochet, Laurence Raineau et Thanh Nghiem.

Contact : Nadhia Zouari,
media@sciencescitoyennes.org,
09 54 06 54 09 ou 06 24 95 62 04.

Entrée libre sur réservation.

Écologie
Temps de lecture : 2 minutes

Pour aller plus loin…

En amont des municipales, L214 alerte sur l’hécatombe des animaux
Reportage 13 octobre 2025 abonné·es

En amont des municipales, L214 alerte sur l’hécatombe des animaux

Lors d’une action dans 35 villes françaises, samedi 11 octobre, L214 a affiché des compteurs d’animaux tués pour l’alimentation. L’objectif : interpeller les candidat·es aux prochaines élections municipales dans le cadre de leur campagne, le Sauvetage du siècle.
Par Caroline Baude
Mégacanal : l’imposture écologique d’un « aquarium de béton »
Reportage 10 octobre 2025

Mégacanal : l’imposture écologique d’un « aquarium de béton »

Le canal Seine-Nord Europe devrait voir le jour dans les Hauts-de-France en 2030. Un chantier colossal, qui a un impact sur les terres agricoles et les ressources en eau.  
Par Vanina Delmas
Agro-industrie : comment le mégacanal attire une usine d’engrais chimique
Reportage 10 octobre 2025 abonné·es

Agro-industrie : comment le mégacanal attire une usine d’engrais chimique

Dans la Somme, l’arrivée de l’usine FertigHy, destinée à fabriquer de l’engrais chimique dit « bas carbone », inquiète les élus locaux et les riverains. Un projet qui coïncide avec le chantier du Canal-Nord-Seine-Europe, lui aussi contesté.
Par Vanina Delmas
Lutte contre les pesticides : « On a l’impression que tout est fait pour que ça traîne »
Entretien 16 septembre 2025 libéré

Lutte contre les pesticides : « On a l’impression que tout est fait pour que ça traîne »

L’Anses et Santé Publique France ont publié une nouvelle étude sur les pesticides. Mais elle ne s’intéresse pas aux liens avec les pathologies, pourtant primordial. Entretien avec Pierre-Michel Périnaud, président de l’association Alerte des médecins sur les pesticides.
Par Caroline Baude