Comme un retour à l’URSS
Les élections législatives de dimanche sont l’occasion d’une traque de tous les opposants. Notre envoyé spécial Claude-Marie Vadrot a vu le système Poutine en action. Reportage.
dans l’hebdo N° 978 Acheter ce numéro
Désormais, il est impossible de descendre déjeuner au sous-sol de la Maison des journalistes de Moscou, ou d'y rencontrer un opposant à Vladimir Poutine. Sur la porte, surveillée par un policier, un écriteau : « Zakrit » (« Fermé »). Il y a quelques jours, les pompiers ont déclaré le bâtiment dangereux pour la sécurité et décrété sa fermeture. La veille, la police était venue vérifier les comptes. C'est la première fois depuis sa création, il y a soixante-quinze ans, que ce havre journalistique est ainsi bouclé. Sous le régime communiste, j'y rencontrais beaucoup d'intellectuels, notamment ceux de Litteraturnaya Gazeta , qui n'étaient pourtant pas en odeur de sainteté. Il y régnait une sorte de tolérance qui, de toute façon, laissait la population dans l'ignorance.
Le 25 novembre, des policiers s’en prennent à un militant du parti d’opposition L’Autre Russie. KUDRJAVTSEV/AFP
Le « crime » de la Maison des journalistes ? Avoir accueilli des opposants au Président Poutine, dont Garry Kasparov, l'ancien champion d'échecs, auteur d'un crime de lèse-tsar : vouloir se présenter à la prochaine présidentielle
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