« La puissance militaire n’est pas nécessairement agressive »

Pour Pascal Boniface, on ne peut à la fois critiquer l’omnipotence américaine et ne rien faire pour que l’Europe devienne un acteur stratégique autonome.

Pascal Boniface  • 1 novembre 2007 abonné·es

La famille altermondialiste a opéré une mutation, d'ailleurs traduite dans le vocabulaire, puisque l'on est passé de l'antimondialisation à l'altermondialisation. Vus autrefois comme diagnostiquant de vrais problèmes, et préconisant des thérapies sympathiques mais souvent inapplicables, les altermondialistes ont su acquérir une réputation de sérieux et de crédibilité, en matière d'économie internationale. On peut discuter de leurs positions, mais pas les disqualifier pour irréalisme. Une telle mue ne s'est pas (encore ?) réalisée pour les questions stratégiques. Ces dernières restent largement le trou noir de la pensée altermondialiste. Aucune théorie de « l'altersécurité » n'a encore été développée. La gauche antilibérale est unie pour dénoncer la guerre, mais, au-delà de ce « non » vibrant et bienvenu, il est difficile de voir quelles propositions concrètes en termes de sécurité collective sont faites. J'entends par là des positions qui tiennent compte non pas d'un monde idéal, mais de celui très imparfait dans lequel on

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Idées
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