Le paradoxe équitable
Pour obtenir sa certification équitable et bio et trouver de nouveaux circuits de distribution, la coopérative Cepibo, au Pérou, doit vendre ses produits aux multinationales d’exportation. Est-ce une fatalité ?
dans l’hebdo N° 980 Acheter ce numéro
Dans la région du Piura, aux confins nord du Pérou, la banane pousse bio par tradition. Le climat chaud et relativement sec limite largement les risques sanitaires et, contrairement au modèle d'exploitation extensive de son voisin équatorien, il n'y a que des petits producteurs dans le pays. « Il n'y a pas eu de tradition d'exportation et d'exploitation industrielle, donc pas de contamination par des pesticides et certains parasites qu'on trouve dans les zones de culture intensive , explique Nicolas Eberhart, d'Agronomes et Vétérinaires sans frontière (VSF-CICDA). Mais les producteurs sont confrontés à une filière habituée à travailler avec les grosses multinationales, qui ont un niveau de contrôle du marché très fort. » « La certification bio était un moyen d'entrer en concurrence avec la production de l'Équateur, qui dispose de soixante-dix ans d'expérience dans
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