« Une normalisation d’un autre âge »

Christian Picquet, animateur
du principal courant d’opposition
de la Ligue
et rédacteur
en chef de « Rouge », analyse son éviction des permanents, votée en direction nationale,
et ses implications.

Michel Soudais  • 3 avril 2008 abonné·es

Christian Picquet. DR

Votre licenciement relève-t-il d'un banal conflit entre un salarié et son employeur ou est-il politique ?

Christian Picquet : Il n'y a aucun conflit employeur-salarié. L'une de mes principales activités était de m'occuper de Rouge , or tous les membres du comité de rédaction disent que j'ai assumé mes responsabilités ­ et je continue d'ailleurs ­, dans la sortie régulière du journal et le respect scrupuleux des positions qui sont celles majoritaires de l'organisation. En fait, j'étais permanent politique de la Ligue depuis vingt-huit ans pour contribuer à l'animation de l'organisation. De ce point de vue, la nature politique du licenciement ne fait aucun doute. Elle est revendiquée par mes camarades : le courant Unir a, jugent-ils, son « centre de gravité politique extérieur à la LCR » ; dans la mesure où l'un de ses principaux animateurs s'exprime à l'extérieur et participe à des débats, il n'est plus possible qu'il soit l'un des permanents de la direction de l'organisation. Mes camarades ont ainsi cru bon de trancher un conflit politique par une mesure sans

Envie de terminer cet article ? Nous vous l’offrons !

Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :

Vous préférez nous soutenir directement ?
Déjà abonné ?
(mot de passe oublié ?)
Politique
Temps de lecture : 4 minutes