Cannes 2008 : « Maradona by Kusturica » ; « Élève libre » de J. Lafosse ; « La frontière de l’aube » de P. Garrel
Christophe Kantcheff et Ingrid Merckx sont à Cannes pour le Festival du cinéma. Retrouvez chaque jour sur Politis.fr leurs billets en direct de la Croisette.
Maradona by Kusturica d’Emir Kusturica ; Élève libre de Joachim Lafosse
Par Ingrid Merckx
D'accord, Maradona n'est pas Zidane. C'est-à-dire : Maradona by Kusturica n'a rien à voir avec l'élégance artistique dont faisait montre Zidane de Philippe Parreno et Douglas Gordon, en 2006 sur la Croisette. L'image est dégueulasse, la caméra bougeotte, et Kusturica est raide baba devant son héros qu'il regarde non seulement comme un dieu du foot mais aussi comme l'incarnation d'un roi populaire vengeant les pays pauvres en écrasant les pays riches la balle au pied. Une figure révolutionnaire en puissance, révérée, adulée... Rien de moins.
Mais justement : ce petit bonhomme « potelé » et parfaitement mégalo, qui chante « sa » chanson ( « Marado, Marado » ) sur des podium anti-bushistes, qui, « el pibe del oro » , petit phénomène des quartiers pauvres, a porté la victoire de l'Argentine sur l'Angleterre en 1986 sur fond de guerre des Malouines (LE match de « la main de Dieu » et du « but du siècle »),
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