Le dernier baril

Nous sommes en mars 2050. Les réserves de pétrole sont toutes épuisées. À Dubaï, la société de vente Sotheby’s met aux enchères une drôle de relique. Fiction.

Claude-Marie Vadrot  • 24 juillet 2008 abonné·es

Ce samedi 19 mars 2050, il y a foule sur le port de Dubaï, dans l’immense hangar solaire climatisé par les rejets de l’usine de dessalement, où la maison Sotheby’s organise la mise aux enchères du dernier baril de pétrole brut, puisé quelques jours plus tôt et à grand-peine dans le sous-sol de l’émirat, d’où ne sortent plus guère que des eaux salées et sales. Les acheteurs, collectionneurs, pétroliers retirés des affaires ou reconvertis dans les minicentrales nucléaires et nouveaux milliardaires de l’énergie solaire ou éolienne sont venus, chacun à leur façon, célébrer la fin d’une époque. Et admirer, durant la matinée, les trois barils rutilants sous les projecteurs – car il y en a trois, contrairement à ce qui a été annoncé : deux recouverts d’une peinture à l’argent et le troisième d’une fine pellicule d’or, une final touch donnée dans

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Société
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