Soutenir Salah Hamouri

Denis Sieffert  • 11 septembre 2008 abonné·es

Jean-Claude Lefort est un homme pugnace. Il a raison car la cause qu’il défend est juste. C’est celle de ce jeune Franco-Palestinien de 23 ans, Salah Hamouri, récemment condamné à sept ans de prison en Israël pour « être passé trois mois avant son arrestation devant le domicile de Yossef Ovadia, chef du parti Shas, rabbin connu pour ses positions extrêmes » . Dans une lettre adressée à différentes personnalités pour constituer un comité de soutien à?Salah Hamouri, Jean-Claude Lefort, ancien député communiste, note que « ce fait banal, joint à l’accusation – du reste non fondée – de son appartenance au FPLP, a conduit le tribunal militaire israélien installé en territoire palestinien à considérer que Salah Hamouri avait “l’intention” d’attenter à la vie de cette personne ».

« Notre jeune compatriote français est donc un otage », emprisonné pour « délit d’intention » , accuse Jean-Claude Lefort. Mais il y a dans cette affaire un autre scandale, franco-français celui-ci. Car le cas de Salah Hamouri « fait l’objet d’un silence assourdissant à la notable différence du jeune caporal franco-israélien capturé, Gilad Shalit, dont les autorités françaises demandent haut et fort la libération ».
« Dans ces conditions, conclut Jean-Claude Lefort, nous estimons de notre devoir, en tant que défenseurs des droits de l’homme partout dans le monde, de nous mobiliser plus fortement encore, dans la diversité de nos positions ou situations, afin d’entreprendre une véritable campagne dynamique et unifiée pour exiger et obtenir ce que de droit : la libération de l’otage français Salah Hamouri ».
À cette fin, Jean-Claude Lefort propose de créer un « Comité de soutien à Salah Hamouri ». Sa mère, Denise Hamouri, en sera la marraine. Pour notre part, nous avons décidé de nous associer pleinement à cette initiative.

Monde
Temps de lecture : 2 minutes

Pour aller plus loin…

Droit international : quand règne la loi du plus fort
Monde 9 juillet 2025 abonné·es

Droit international : quand règne la loi du plus fort

Les principes du droit international restent inscrits dans les traités et les discours. Mais partout dans le monde, ils s’amenuisent face aux logiques de puissance, d’occupation et d’abandon.
Par Maxime Sirvins
Le droit international, outil de progrès ou de domination : des règles à double face
Histoire 9 juillet 2025 abonné·es

Le droit international, outil de progrès ou de domination : des règles à double face

Depuis les traités de Westphalie, le droit international s’est construit comme un champ en apparence neutre et universel. Pourtant, son histoire est marquée par des dynamiques de pouvoir, d’exclusion et d’instrumentalisation politique. Derrière le vernis juridique, le droit international a trop souvent servi les intérêts des puissants.
Par Pierre Jacquemain
La déroute du droit international
Histoire 9 juillet 2025 abonné·es

La déroute du droit international

L’ensemble des normes et des règles qui régissent les relations entre les pays constitue un important référent pour les peuples. Mais cela n’a jamais été la garantie d’une justice irréprochable, ni autre chose qu’un rapport de force, à l’image du virage tyrannique des États-Unis.
Par Denis Sieffert
Yassin al-Haj Saleh : « Le régime syrien est tombé, mais notre révolution n’a pas triomphé »
Entretien 2 juillet 2025 abonné·es

Yassin al-Haj Saleh : « Le régime syrien est tombé, mais notre révolution n’a pas triomphé »

L’intellectuel syrien est une figure de l’opposition au régime des Assad. Il a passé seize ans en prison sous Hafez Al-Assad et a pris part à la révolution en 2011. Il dresse un portrait sans concession des nouveaux hommes forts du gouvernement syrien et esquisse des pistes pour la Syrie de demain.
Par Hugo Lautissier