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Politis  • 5 février 2009 abonné·es

Dans son nouveau livre ( le Monde selon K. , Fayard), Pierre Péan résume, lapidaire, trente années d’engagements de Bernard Kouchner : « Une dérive opportuniste » , sur fond de « reniements successifs ». Converti au néoconservatisme, le missionnaire du devoir d’ingérence « a rompu avec ses attaches de gauche » . Devenu ministre sous Sarkozy, il a « tiré un trait sur son “droit-de-l’hommisme”, peut-être plus difficile à invoquer pour lui dans le contexte des bombes au phosphore israéliennes lâchées sur Gaza » . De fait, ironise Péan : « On voit mal notre ancien French Doctor convaincre […] le président Sarkozy [d’]effectuer une virée surprise dans l’enclave palestinienne afin d’y obtenir la réouverture durable de “couloirs humanitaires”, comme il le fit naguère avec […] Mitterrand pour faire rouvrir l’aéroport de Sarajevo. » Pis, le cofondateur de Médecins sans frontières mélangerait désormais les genres… Ainsi, des « sociétés “amies” pour lesquelles Bernard Kouchner a effectué des missions » en Afrique « ont perçu la modique somme de 4,6 millions d’euros », à une époque où un certain… Kouchner Bernard « occupait déjà un poste de responsabilité public et international confié à lui par le gouvernement Raffarin ». Édifiant. Accablant.

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