Pierre Khalfa : « Enraciner et amplifier la mobilisation »
Les annonces présidentielles ne répondent pas aux nécessités de l’heure. Une réforme fondamentale interdirait les licenciements dans les entreprises qui font des profits. Il faut créer un véritable rapport de force avec le gouvernement.
dans l’hebdo N° 1039 Acheter ce numéro

Nicolas Sarkozy « joue la montre » en annonçant « des réunions, des thèmes de discussions qui pourraient traîner en longueur », indiquait l’Union syndicale Solidaires après l’intervention télévisée du président de la République. Déçus par ses déclarations, les huit syndicats signataires d’une plate-forme revendicative ont annoncé une nouvelle journée de mobilisation le 19 mars. En attendant, il s’agit de maintenir la pression et de créer un « rapport de force nouveau », souligne Pierre Khalfa, porte-parole national de l’Union syndicale Solidaires.
Politis / Nicolas Sarkozy a proposé aux partenaires sociaux de négocier des mesures sociales. Cela répond-il au désaveu massif de la politique gouvernementale du 29 janvier ?
Pierre Khalfa / Le président de la République a compris qu’il ne pouvait pas en rester à une position d’autisme total. Il a enregistré la colère très importante des salariés et compris qu’il fallait leur donner un peu de grain à moudre. Mais ces annonces ne répondent absolument pas aux nécessités de l’heure. Les quelques mesures fiscales avancées posent de très graves problèmes. Par exemple, la proposition de supprimer la taxe professionnelle créera de toute évidence un manque à gagner pour les collectivités locales : qui sera payé par qui ? Pas par les entreprises, puisque l’objectif est d’en réduire les charges. Cela veut dire qu’il y aura un basculement vers la fiscalité des
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