Un aller simple pour Maoré

Politis  • 5 février 2009 abonné·es

La réalisatrice d’ Un aller simple pour Maoré , Agnès Fouilleux, est allée poser ses caméras dans les Comores. Avec leurs quatre îles aux statuts différents, Mohéli, Grande Comore et Anjouan, indépendantes, et Mayotte, française, les Comores concentrent tous les travers et les drames d’une situation post-coloniale, où la France joue un très mauvais rôle.
Des premières, enfoncées dans la misère, s’échappent des centaines de candidats à une vie meilleure pour rejoindre Mayotte sur des embarcations de fortune. Quand la noyade n’est pas au rendez-vous, c’est une vie de clandestins, exploités, traqués, qui les attend. Malgré certaines imperfections dans le récit et le montage, Un aller simple pour Maoré est à la fois un documentaire de dénonciation implacable et une suite de rencontres attachantes avec des habitants de ces îles que, de métropole, on a tendance à oublier.

Culture
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