Sélection TV/Radio

TÉLÉVISION

Du 4 au 26 juillet

La fête à Armstrong

France 2 et France 3

Et hop, c’est reparti pour un Tour. Le concours 2007 avait subi une belle perte d’audience. Relevée à peine en 2008. Dopage oblige. France Télévisions met une nouvelle fois le paquet, pour chaque étape, trois semaines durant. C’est donc tout le service public qui s’émoustille devant le retour de Lance Armstrong. Foin de piquouse, de dopage haute technologie indétectable. Indétectable, quoique… Le cycliste américain a plusieurs fois été confondu par ses analyses sanguines (prélèvements congelés, analysés et rendus publics quelques semaines après sa retraite en 2005). Sans dommages ni sanction sportive. Le groupe Amaury sport, propriétaire de l’Équipe et du Tour de France, s’est soumis. France Télévisions aussi. Armstrong est même une aubaine, garantit l’audimat. Il est impensable pour la télé de se tirer une balle dans le pied en émettant le moindre soupçon. Pendant trois semaines, ce sera donc la fête à Armstrong, salué, glorifié, lui qui revient sur les lieux du crime après sept coups de couteaux. Il revient en légiste pour constater les dégâts, faire du business sur le dos de sa victime. Avec les félicitations des médias.

Lundi 6 juillet

Israël Galván, l’accent andalou

Arte, 22 h 55

Danseur et chorégraphe, Israël Galván (né en 1973) incarne le renouveau du flamenco. Une affaire de famille puisque ses parents étaient bailaores (danseurs de flamenco). Héritier des traditions, Galván a créé sa propre grammaire chorégraphique, combinant cambrures et saccades sensuelles, le buste en avant, le bassin mobile comme une courbe d’Alechinsky, détournant les positions classiques et admises, pivotant comme un charme, puisant dans la fluidité de la tauromachie et du butô japonais, dans le théâtral du théâtre. Il ajoute, surajoute. Saisi dans son terroir andalou par Maria Reggiani, le Sévillan serpente sur les notes, calant définitivement son geste dans le rythme. Des pères de la tradition flamenca aux grands toreros, chacune de ses œuvres rend hommage à ses multiples sources d’inspiration. Galván est à voir comme l’histoire d’une Espagne contemporaine, libérée, de Pedro Almodovar à Ferran Adrià. Qui ne trahit pas son art (de faire), mais subvertit, transgresse, bouscule. Un renouvellement éclairé ici par le témoignage du dramaturge Pedro Romero, son directeur artistique, et illustré par des images de scènes et de coulisses. Une programmation qui s’inscrit dans l’actualité : l’artiste présentera sa dernière création au festival d’Avignon, El final de este estado de cosas.

Mardi 7 juillet

Madonna

Arte, 20 h 45

Soirée thématique consacrée à l’icône féminine, avec Recherche Susan désespérément, de Susan Seidelman, et In Bed with Madonna, documentaire immersion dans l’intimité de la sulfureuse.

RADIO

Samedi 4 juillet

Terre à terre

France Culture, de 7 h 05 à 8 h

Thème du magazine écologique de Ruth Stégassy : l’eau et l’agriculture bio en Allemagne.

Juillet/août

Les Beatles

France Bleu, de 13 h 30 à 14 h

Il y a presque quarante ans, John Lennon, Georges Harrison, Paul McCartney et Ringo Starr mettaient un point final à leur histoire commune. À l’automne prochain, l’intégralité de leur catalogue sera remastérisé, comprenant certains albums non réédités depuis 1987. Ce programme d’été se veut donc un avant-goût. Gilles Verlant retrace l’épopée des Beatles à grands renforts d’archives, d’extraits, d’entretiens. La série se découpe en quarante épisodes : les personnages dans les chansons du groupe, les Beatles et la soul, Liverpool, l’engagement de John Lennon, la rencontre et la séparation des « Fab Four », les parodies, les influences…

Dimanche 5 juillet

Panique au Mangin Palace

France Inter, de 11 h 05 à 12 h

Fin de saison pour Philippe Collin et son équipe mais, cet été, la station propose une rediffusion des meilleurs épisodes. L’occasion de retrouver cet ahurissant décryptage de l’actualité rebondissant sur les archives sonores (voir Politis n° 1057).

Du 6 au 10 juillet

Tout s’explique
*
France Inter, de 14 h 05 à 15 h*

Denis Cheissoux reçoit successivement le professeur Jean-Jacques Lefrère, sur la question du don du sang ; Guilhem Lesaffre, sur les oiseaux ; Philippe Mirville, sur le fonctionnement des trains ; Gilles Degois, sur la dermatologie au service de l’Afrique ; et un commissaire de l’exposition « Parce queue », sur l’histoire culturelle et scientifique de la queue au Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel.