Bombardement meurtrier

L’Otan a dû reconnaître la mort de civils à la suite d’un raid aérien.

Denis Sieffert  • 10 septembre 2009 abonné·es

Après bien des tergiversations, l’Otan a fini par reconnaître, mardi, que « des civils » ont été les victimes d’un raid aérien ordonné par un officier allemand, à Kunduz, dans le nord du pays, le 4 septembre. Si l’Otan ne donne pas de chiffres, les talibans, eux, en ont dénombré 79, dont une vingtaine d’enfants. Selon le Figaro, le bombardement, qui visait des camions citernes dérobés par les talibans, aurait fait 90 morts, dont de nombreux civils venus s’approvisionner en essence. Cette affaire survient au moment où les responsables de l’Otan annonçaient une « nouvelle stratégie » destinée à « protéger les civils ». Cela, sans renoncer à la stratégie des raids aériens. Mardi, les talibans se sont payé le luxe de demander à la communauté internationale de faire toute la lumière sur ce crime. Le principal résultat de la guerre occidentale est de transformer les talibans en résistants contre l’agression étrangère. Par ailleurs, le pays attend maintenant un second tour à la présidentielle, puisqu’il était à peu près établi, mardi, que le candidat des Américains, Hamid Karzaï, président sortant, avait été mis en ballottage par son principal rival, Abdullah Abdallah, avec 48 % contre 31,7. Quoique les résultats soient encore provisoires.

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