« Si on ne fait rien, on n’est plus rien ! »

L’équipementier automobile Molex a fermé cet été son site de Villemur-sur-Tarn, laissant 283 salariés sur le carreau.
Ces derniers dénoncent la logique purement financière de cette fermeture et occupent leur usine.
Ils devraient prendre connais sance cette semaine d’un rapport sur la viabilité de leur entreprise.

Yoran Jolivet  • 10 septembre 2009 abonné·es
« Si on ne fait rien, on n’est  plus rien ! »

Réunis en petits groupes, les uns sur le trottoir, les autres à l’abri d’un arbre au milieu de la chaussée, les salariés de Molex trompent l’ennui comme ils peuvent. Une tente est installée près de l’entrée du site de Villemur-sur-Tarn, dont l’accès est strictement contrôlé par des vigiles. Les salariés se relaient en gardant les équipes de travail pour assurer les permanences de nuit et les week-ends. Sur les murs de l’usine, des slogans donnent le ton d’un conflit social entré dans son onzième mois. « Le père Molex est une ordure/Licenciements boursiers, y’en a assez !/On est chez nous, pas chez Kerriou  [ex-cogérant de l’usine, NDLR] . » Sur place, on passe le temps en grillant une cigarette et en enchaînant d’interminables parties de cartes. Ou en observant le va-et-vient des ouvriers de Labinal, qui, eux, continuent de travailler… En 2004, le site de Villemur a été partagé en deux quand ce groupe ­spécialisé dans l’aéronautique s’est séparé de son activité automobile et a vendu l’usine à Molex. Quelques salariés de Labinal, dont l’avenir est incertain, rendent visite aux

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