Martine Aubry, an I

Toujours pas remis du congrès de Reims, les socialistes se présentent seuls aux régionales. Et les querelles internes continuent de faire l’actualité du parti, plutôt qu’un programme de campagne offensif.

Michel Soudais  • 26 novembre 2009 abonné·es

Martine Aubry fêtera-t-elle cet anniversaire ? Le 25 novembre 2008, la maire de Lille accédait aux commandes d’un Parti socialiste miné par les batailles d’ego, au terme d’un désastreux congrès de Reims. Déclarée victorieuse de Ségolène Royal avec 102 voix d’avance, malgré des contestations, elle est parvenue tant bien que mal à prendre l’avantage. La semaine dernière, un sondage BVA la confortait à la tête du parti. Selon cette enquête d’opinion, elle serait choisie par 36 % des Français pour diriger le PS face à Ségolène Royal (25 %), score montant à 47 % chez les sympathisants socialistes (33 % pour sa rivale). Un avantage qu’elle doit plus aux faux pas, maladresses et erreurs de la présidente de Poitou-Charentes qu’à son bilan. Selon le même sondage, 62 % des Français, comme des socialistes, estiment que le Parti socialiste (PS) ne va « ni mieux, ni moins bien » qu’il y a un an. En outre, 46 % des Français, et presque autant de sympathisants de gauche (43 %) estiment que si le PS était au pouvoir, il ne ferait « ni mieux ni moins bien » que le gouvernement en ce qui concerne la politique économique et sociale.

La Première secrétaire du PS a beau répéter que son parti « est au travail », les querelles intestines occupent toujours le devant de la scène, la dernière étant ­l’affrontement de Mme Royal et de son ex-lieutenant Vincent Peillon, pour le leadership de leur courant. Si les socialistes sont à l’offensive sur les sondages de l’Élysée, la suppression de la taxe professionnelle ou la réforme des collectivités territoriales, s’ils ont pris part à la mobilisation pour La Poste, c’est toutefois sur des sujets de société (identité nationale, mariage homosexuel…) que Mme Aubry s’oppose le plus nettement au sarkozysme.
À quatre mois des régionales, où le PS se présente seul au premier tour, c’est un peu court.

Politique
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