Sélection TV/Radio
dans l’hebdo N° 1080 Acheter ce numéro
TÉLÉVISION
France 5, 15 ans
Née en 1994, la chaîne éducative fête ses trois lustres en ce mois de décembre. Dans son hebdomadaire réservé aux professionnels, elle avance triomphalement quelques chiffres. Ils sont en effet éloquents. En termes d’audience, le palmarès entre 2003 et 2008 est le suivant : en tête, « C dans l’air », suivi de « Ripostes », puis du « Magazine de la santé » et d’« Arrêt sur images ». « Véritables liens entre la chaîne et ses téléspectateurs, les magazines sont les meilleurs ambassadeurs de l’image de France 5 », revendique le communiqué. « Tout au long des quinze dernières années, ils ont non seulement œuvré à asseoir sa notoriété, mais ont également multiplié les succès d’audience. »
Un bémol à cette satisfaction : parmi les quatre émissions les plus vues dans la jeune histoire de la chaîne, deux ont été supprimées au cours des trois dernières années. « Arrêt sur images », de Daniel Schneidermann, et « Ripostes », de Serge Moati. Deux magazines versés dans la polémique, constitutifs de l’identité de France 5, sucrés sous prétexte d’essoufflement et de renouvellement des grilles. En termes de communication, on ne peut guère mieux désavouer sa ligne éditoriale.
Et un Dakar de plus
Le service public a fièrement annoncé son plan médias sur la course du Dakar (qui n’en a que le nom puisque le rodéo moteur se déroule en Amérique du sud), avec Gérard Holtz à tous les étages du groupe. Du 4 au 16 janvier, en direct sur France 4 à 18 h 50, à 20 h sur France 3. Bivouacs sur France 2 en troisième partie de soirée. Batterie de caméras et de personnels, deux hélicoptères en tête de la course, un troisième à l’arrière. Une débauche honteuse de moyens et un bilan carbone gagnant à toutes les épreuves.
Samedi 12 septembre
Paroles de Basques, mémoires d’immigration
France 3 Aquitaine, 15 h 25
Les campagnes de pêche ont très tôt poussé les Basques, peuple de marins, à sillonner les mers. En période coloniale, les principales destinations sont alors les centres urbains des colonies espagnoles, entre le Mexique, Cuba et le Pérou, tandis qu’au XIXe siècle ils s’installent en Amérique du sud, le plus souvent en Uruguay et en Argentine. Maiana Bidegain revient sur ces « explorateurs », marins mais aussi artisans ou commerçants, surmontant le déracinement.
Dimanche 13 décembre
My Name is Joe
Arte, 20 h 45
Au lendemain de la remise du 22e Prix du cinéma européen, décerné à Bochum, en Allemagne, et dont Ken Loach est l’invité d’honneur, Arte rend hommage au réalisateur anglais avec son film tourné en 1998 (prix d’interprétation à Cannes pour Peter Mullan), comportant nombre de ses thèmes fétiches dans le décor d’une banlieue de Glasgow. La débrouille, la misère sociale, une équipe de foot constituée de loosers. Ken Loach y ajoute une note d’espoir jubilatoire (et inhabituelle dans son cinéma).
Le Diable au corps
France 3, troisième partie de soirée
Un classique de Claude Autant-Lara réalisé en 1947, programmé à l’occasion du cinquantenaire de la mort de Gérard Philipe (1922-1959) et premier film de référence pour le comédien.
Mardi 15 décembre
Daniel Boulud
France 3, 22 h 50
Portrait de ce chef de cuisine issu d’une famille de paysans lyonnais, bien implanté dans le décor gastronomique new-yorkais.
Le plaisir
France 2, 0 h
Le « Ciné-club » s’interroge sur la notion de plaisir. Avec, pour commencer, ce film rare de Max Ophüls tourné en 1952, adapté de trois nouvelles de Maupassant, replacées dans le contexte de l’après-guerre, peu avant les Trente Glorieuses. Instabilité politique, économie fragile, crise du logement, guerre d’Indochine. Dans le sombre tableau, le plaisir n’est pas gagné. Au diapason de la formule de Maupassant : « Le bonheur n’est pas gai ! »
Jeudi 17 décembre
Du bébé au baiser
France 2, deuxième partie de soirée
Un documentaire de Thierry Berrod qui retrace les tribulations physiques, psychiques et intellectuelles, du nouveau-né à l’adolescent, puisant notamment dans l’imagerie médicale. Un film qui s’accompagne d’une publication éponyme
RADIO
Sortie de crise à RFI ?
Dans le plan social de RFI, 264 salariés se sont déclarés favorables à un départ. Initialement, ce plan annoncé en janvier par la direction, qui a valu une longue grève au printemps dernier, prévoyait 206 suppressions de postes. Les 264 volontaires comprennent des journalistes, des techniciens et des administratifs.
La fin des tensions, peut-être.