Sélection TV/Radio

Jean-Claude Renard  • 8 avril 2010 abonné·es

RADIO

Samedi 10 avril

Terre à terre

France Culture, de 7 h 05 à 8 h

Au sommaire de l’émission de Ruth Stégassy, le traitement des déchets.

Dimanche 11 avril

Cosmopolitaine

France Inter, de 14 h à 16 h

Paula Jacques reçoit Philippe Bordas pour son dernier texte, l’Invention de l’écriture (éd. Fayard), époustouflante évocation de Bruly Bouabré, poète africain, imaginant un alphabet et sa grammaire pour son ethnie bété (voir Politis n° 1091).

Du 12 au 16 avril

André Pochon

France Culture, de 20 h à 20 h 30

Portrait d’un agriculteur breton, aujourd’hui à la retraite, dont le travail a accompagné un demi-siècle de mutations agricoles. Appliquant une méthode fondée sur l’utilisation de prairies à base de trèfle blanc, dans les années 1950, André Pochon est considéré comme l’un des pères de l’agriculture durable en France. Florian Delorme retrace son itinéraire,
de l’action catholique dans sa jeunesse
à l’engagement dans le développement.

Jeudi 15 avril

La Marche des sciences

France Culture, de 14 h à 15 h

Au programme du magazine, Édouard Branly et les débuts de la TSF. Avec notamment Christine Blondel, du CNRS.

TÉLÉVISION

Samedi 10 avril

La Commanderie

France 3, 20 h 35

Coup d’envoi d’une fiction en huit épisodes, signée Didier Le Pêcheur, dont l’action se déroule à la fin du XIVe siècle, autour d’un ancien fief templier sur la route de Compostelle. Une aventure médiévale inspirant le roman éponyme d’Alain Ade (éd. Le Tigre bleu).

Dimanche 11 avril

Edvard Munch

Arte, 20 h 10

Tandis que la Pinacothèque de Paris lui consacre une exposition (jusqu’au 18 juillet), Marita Loosen propose le décryptage d’une autobiographie en images. En 1903, Munch se représente dans un Autoportrait en enfer , plus tard en dandy, avec sa maîtresse, faisant allusion à leurs amours tumultueuses dans une terrifiante série sur la mort, puis en Promeneur nocturne . Vers la fin de sa vie, reclus, il exécutera encore l’ Autoportrait entre l’horloge et le lit. Autant de toiles qui étaient réunies lors d’une exposition à Oslo en 2005.

Harakiri

France 3, 23 h 55

L’un des tout premiers films de Fritz Lang, tourné en 1919, d’après Madame Butterfly.

Mardi 13 avril

Main basse sur le riz

Arte, 20 h 35

Le riz nourrit près de la moitié de la population mondiale, et sa production constitue la principale source de revenus de millions de paysans. La céréale occupe 15 % des surfaces cultivables du globe, conditionnant en même temps notre sécurité alimentaire, garantissant la stabilité politique ou renversant certains gouvernements. Au printemps 2008, le prix du riz était multiplié par six en quelques mois, donnant lieu à des « émeutes de la faim » dans une quarantaine de pays. C’est en partant de cette flambée des prix que Jean Crépu et Jean-Pierre Boris ont remonté la filière du riz, reconstituant le puzzle entre les producteurs, les exportateurs, les traders et les grossistes, décryptant les rouages d’une guerre économique où se mêlent les spéculateurs, les monopoles abusifs, la corruption. Au détriment des plus pauvres.

Manger en 2040

France 5, 21 h 40

Une invitation à réfléchir sur le contenu de nos assiettes dans un futur plus ou moins proche. Ira-t-on vers une alimentation fonctionnelle et sur ordonnance, loin de tout plaisir et de toute convivialité (version pessimiste) ? Ou choisira-t-on plutôt un retour vers la terre, avec des aliments de saison, des cultures sans pesticides et des circuits de distribution écourtés (version optimiste) ? Dans tous les cas, le grand défi sera de nourrir 9 milliards d’êtres humains.

Jeudi 15 avril

Nausicaä de la vallée du vent

Arte, 20 h 35

Quelque mille ans après la disparition de la civilisation industrielle, une poignée d’êtres humains ont survécu, à l’abri d’une vallée mais menacés par une forêt toxique. Les survivants s’en remettent aux pouvoirs d’une princesse, en empathie avec tous les êtres vivants. À partir de ce canevas, Hayao Miyazaki, en 1984, dans un film d’animation, produit une fable post-apocalyptique, à la fois inspirée d’un conte japonais du XIIe siècle et de l’Odyssée d’Homère, puisant aussi ses sources dans le traumatisme national, la pollution au mercure de la baie de Minamata, dans les années 1950 et 1960.

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