Sélection TV/Radio

Jean-Claude Renard  • 3 juin 2010 abonné·es

TÉLÉVISION

Samedi 5 juin

Bara, l’hôpital de la réconciliation

Public Sénat, 22 h

Une incursion originale en Afrique du Sud (par Michel Pomarède) à travers l’hôpital de Soweto, le plus grand du monde, épicentre de la vie de 3,5 millions de Noirs, et lieu de rencontres et d’échanges entre les autres communautés : les Blancs, les Indiens et les métis.

Guarani, main basse sur l’eau

France 5, 21 h 35

Avec une surface estimée à plus d’1,2 million de km2, l’aquifère Guarani présente une richesse inestimable, une gigantesque réserve d’eau douce souterraine traversant l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. Une manne pour les populations, les grandes exploitations agricoles et les industriels de l’agroalimentaire. Non sans conséquences, avec l’emploi massif d’engrais et de pesticides, l’absence d’usines de traitement des eaux usées
et l’intensification du bétonnage. Aujourd’hui, les États-Unis se sont ajoutés dans le concert de menaces qui pèsent sur l’aquifère en déployant leurs forces d’intervention au Paraguay au motif que des réseaux islamistes bénéficieraient de soutiens. Une manière de faire main basse sur ce vaste réservoir, comme pour le pétrole en Irak, et contre laquelle s’élèvent ONG, Indiens et organisations écologistes. Des enjeux et une mobilisation filmés par Roberto Lugones.

Dimanche 6 juin

Amère Victoire

France 3, 0 h 20

Une curiosité signée Nicholas Ray, en 1957, avec Curd Jürgens et Richard Burton. Une histoire de rivalités amoureuses sur fond de Seconde Guerre mondiale.

Lundi 7 juin

La Véritable Histoire des Bleus

France 3, 20 h 35

Stéphane Benamou livre une épopée
de l’équipe de France depuis la Coupe
du monde organisée en Suède, en 1958,
à aujourd’hui. Du noir et blanc
à la couleur. Des frêles joueurs bâtis comme des cure-dents aux colosses actuels. De la dictature des généraux
en Argentine (Mundial 1978) aux pubs tournées par Michel Platini,
de la pipolisation au business, rivalités internes et putes comprises.
Une épopée ponctuée d’archives.

Mardi 8 juin

L’Aventure du football africain

TV5 monde, 17 h

En deux parties, retracée par Awa Ly et Olivier Monot, l’aventure étirée sur plus d’un siècle d’un ballon rond rimant avec colon. Avec nombre d’interventions d’historiens (Claude Kemo-Keimbou, Oumarou Nchare) et de joueurs (Mekloufi, Bell). Images d’archives et témoignages accompagnent une marche vers l’émancipation, la décolonisation.
Second volet le mercredi 9 juin.

Libres Français de Londres

France 2, 22 h 05

L’histoire s’ouvre sur « le cœur serré » de Pétain, appelant « à cesser le combat » . Militaires, civils, intellectuels, journalistes, étudiants… Ils sont nombreux à gagner Londres, entre juin 1940 et décembre 1943. « Il n’y avait qu’une chose à faire, se rappelle Stéphane Hessel, trouver un moyen de rallier l’Angleterre, qui seule à l’époque défendait l’honneur alors que partout ailleurs l’Allemagne était triomphante. » Rallier Londres et suivre donc l’Appel du général de Gaulle. Mais, poursuit Stéphane Hessel, « pour un jeune homme dont on savait qu’il était né en Allemagne, c’était suspect ». Il n’empêche, Hessel comptera parmi les Français respirant au rythme de l’Angleterre. C’est cette expérience d’exilés que rapporte Timothy Miller, à travers plusieurs témoignages entrecoupés d’archives sonores et d’images puisées dans les actualités, sans ajouter de commentaire, laissant l’histoire à ceux qui l’ont faite. Une histoire d’héroïsme, romanesque, parfois cocasse, portée donc par Hessel mais encore Jean-Mathieu Boris, Pierre Lefranc, Tereska Szwarc, Émile Chaline, Jean-Louis Crémieux ou encore Franck Bauer, qui prêtera sa voix, comme Jean Oberlé, à la BBC pour « Ici Londres, les Français parlent aux Français », un programme de trente minutes, composé de commentaires politiques et militaires, de chansons et de slogans. Un documentaire qui s’inscrit dans le cadre de la programmation spéciale autour des célébrations du 70e anniversaire de l’Appel du 18 juin.

Jeudi 10 juin

Mon nom est Tsotsi

Arte, 20 h 35

Tsotsi est un voyou des bidonvilles de Johannesburg, empêtré dans la violence. Une agression, une fuite en voiture et, sur le siège arrière, un nourrisson. L’occasion pour le délinquant de replonger dans les souvenirs de son enfance, de retrouver un brin d’humanité. Vu de Soweto, un portrait réaliste par Gavin Hood de l’Afrique du Sud contemporaine, entre espoir et chaos.

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