Sélection TV/Radio
dans l’hebdo N° 1108 Acheter ce numéro
Télévision
Dimanche 27 juin
Cœurs en lutte
France 3, 0 h 20
Une histoire sentimentale filmée par Fritz Lang dans sa période allemande, en 1921, sur un scénario cosigné avec sa femme, Thea Von Harbou.
Mardi 29 juin
Je consomme, donc je suis
Arte, 20 h 35
Soirée thématique articulée autour des conséquences des irrépressibles besoins de consommer, avec deux documentaires. Le premier, de Gene Brockhoff, Vivez, prospérez, consommez, propose un regard sur le comportement des consommateurs. Il ne s’agit plus seulement aujourd’hui d’acheter du neuf et du beau mais de posséder les objets dernier cri, les plus performants. Foin des besoins fondamentaux. Les achats répondent à la satisfaction des désirs, à la volonté d’épater, pour un bonheur toujours plus éphémère, tandis que l’espérance de vie d’un produit se raccourcit toujours davantage. Ce que les fabricants savent très bien, visant l’insatisfaction permanente. Une boulimie qui conduit à l’épuisement des ressources et à l’accumulation des déchets. Sociologues, psychologues, philosophes et spécialistes de marketing reviennent sur les limites du consumérisme et cette quête du bonheur. Dans le second documentaire, Un an d’abstinence, John Webster retrace le parcours atypique de sa propre famille (finlandaise), qui a tenté l’expérience de vivre sans consommer de pétrole, sans pour autant changer de vie. Une décision qui oblige à renoncer à la voiture au diesel pour un carburant d’origine végétale, aux aliments vendus dans des emballages en plastique, à trouver des alternatives pour la consommation de produits courants.
Écologie. Ces catastrophes qui changèrent le monde
F rance 5, 20 h 35
À partir du prix Nobel récompensant le Pr Pachauri et Al Gore, retour sur l’émergence de la pensée écologique par Alice Le Roy, à grands renforts d’images d’archives.
Mercredi 30 juin
Centres éducatifs fermés, la dernière chance
France 4, 22 h 15
« On n’est pas délinquants par hasard. Il y a toujours une histoire derrière » , explique Mme Mercier, directrice du centre éducatif fermé (CEF) de Tonnoy, près de Nancy. Les CEF sont une alternative à la prison pour les délinquants mineurs. Durant deux mois, Olivier Delacroix et Hugo Lopez ont partagé la vie de l’établissement de Tonnoy. Le documentaire éclaire ainsi sur un milieu souvent stigmatisé. On découvre des jeunes turbulents, certes, mais sincères, qui ont souvent pour défaut principal de ne pas avoir eu de chance. Des ateliers peinture et métallerie, des activités agricoles, des cours par classe de trois permettent une orientation pour l’après-incarcération. Des conditions idéales où les éducateurs tentent de « faire grandir » les adolescents. Si le sujet a le mérite d’être filmé, la forme est bien moins réussie. Avec une mise en scène parfois larmoyante, une musique qui ajoute du pathos, des commentaires qui n’apportent pas grand-chose et un réalisateur (Olivier Delacroix) qui tantôt s’exprime à la première personne, en voix off, tantôt apparaît à l’image, donne ses impressions, au point qu’on ne sait plus très bien s’il est éducateur ou journaliste.
Jeudi 1er juillet
La Terre en colère
France 5, 21 h 20
Coup d’envoi d’une programmation consacrée à l’environnement et à la biodiversité, en huit volets, avec un premier documentaire de Susannah Ward, sur les inondations. À suivre, chaque jeudi (rediffusion le samedi à 16 h 05), par les tornades, les éruptions volcaniques, les ouragans, les avalanches, la foudre, les tempêtes et les blizzards.
Radio
Sur arteradio.com
Ifni, la révolte d’une belle endormie
Au portail du désert, des vagues qui se suivent, se ressemblent, butent sur les rochers. Un calme relatif. Petite cité balnéaire du Sud marocain, Sidi Ifni a connu des temps meilleurs. L’une des dernières villes du Royaume à avoir pris son indépendance en 1969, ancien fief de la résistance nationale, est aujourd’hui devenue le fief du chômage. Un exemple parmi d’autres, tout à fait significatif : en juin 2008, la mairie d’Ifni organise un tirage au sort, elle propose 8 postes de balayeurs, 975 personnes se présentent. Jeunes et chômeurs, en mal de travail. Les candidats recalés protestent et occupent le port où sont déchargés chaque matin des bateaux gavés de sardines. Intervention musclée de la police, violences et arrestations.
Sidi Ifni bouillonne, mais où en est-elle aujourd’hui ? Mehdi Ahoudig revient sur les lieux de la révolte avec un reportage sonore, partageant son attachement pour « la belle endormie » , traversée de tensions sociales.