Du vert en fusion

Les Verts et Europe Écologie débattent samedi des statuts qui uniront leurs deux structures.

Patrick Piro  • 7 octobre 2010 abonné·es

Les Verts et Europe Écologie entrent dans le vif du sujet. Après cinq mois de réflexions sur la création d’une organisation commune, les militants, réunis samedi en assises régionales, vont plancher sur une proposition issue de la compilation de quelque 200 textes et contributions rédigés par des comités locaux, collectifs divers et individus : les deux structures se fondraient en un mouvement constitué d’un réseau coopératif et d’un parti politique.

Le réseau serait composé d’individus « à égalité de droits » . Une formule de « partenariat » est cependant envisagée afin de satisfaire différents groupes (politiques, associatifs, etc.) désireux de s’associer sans se ­fondre dans la masse. Le réseau animerait le débat d’idées en région par des forums et des mobilisations, et collaborerait à l’élaboration du programme du parti, organe indispensable à la participation aux élections. Il y aurait disparition de la double appartenance actuellement possible entre Europe Écologie, les Verts et d’autres groupes (Cap 21, Fase, Gauche citoyenne, etc.). L’adhésion au parti donnerait automatiquement statut de « coopérateur », mais pas l’inverse.
Au sein du nouveau parti, le « parlement » aurait un pouvoir plus important que chez les Verts (où l’actuel Cnir ne se réunit que tous les deux mois) face aux instances exécutives.

Des amendements seront examinés samedi, questionnant les délicates frontières internes. Les coopérateurs codésigneront-ils les candidats aux élections ? Quel mode de désignation des instances délibératives ? Comment associer au réseau coopératif les partis et autres groupes (associations, par exemple) ?

Les militants Verts et Europe Écologie [^2] voteront samedi et par correspondance jusqu’au 11 octobre sur ce projet de statuts, un manifeste politique, ainsi que la proposition de tenir au printemps un premier congrès pour élire un bureau exécutif et un conseil fédéral. De plus, les Verts stricto sensu se prononceront sur la fusion de leur parti dans le mouvement à naître – modification statutaire majeure. Ce référendum sera clos le 13 novembre, date des assises constitutives du nouveau mouvement (dont le nom sera soumis aux votes), s’il est agréé par les militants.

Il resterait ensuite à établir un conseil fédéral provisoire en adjoignant 120 non-Verts (à élire en partie) aux 120 membres de l’actuel Cnir des Verts. Jean-Paul Besset pourrait présider cette assemblée jusqu’au congrès. C’est le bureau exécutif actuel d’Europe Écologie, dirigé par Cécile Duflot, qui officierait dans cette période de transition.

[^2]: Près de 12 000 actuellement déclarés.

Politique
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