Crise du mal-logement : l’État se désengage

Pour le collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des sans-abris et mal-logés, les promesses du gouvernement en matière de logement des plus modestes n’ont pas été tenues. Politis.fr était au rendez-vous donné par les 31 associations membres du collectif, vendredi 5 novembre sur le Pont des Arts, au coeur de Paris.

Xavier Frison  et  Noëlle Guillon  • 5 novembre 2010 abonné·es
Crise du mal-logement : l’État se désengage
© Photos : Noëlle Guillon

A l’approche de l’hiver, on attend toujours la mise en place du « chantier national prioritaire» sur le logement, promis par François Fillon en janvier 2008. A l’époque, «plus personne» ne devait être «contraint de vivre dans la rue» , plastronnait l’ambitieux projet. Depuis, rien n’a bougé, les prix continuent de flamber et les plus modestes, tout au bout de l’échelle, en subissent les pires conséquences. En France, 3,5 millions de personnes sont toujours sans logement ou mal logées et 10 millions éprouvent les pires difficultés à «habiter».

Plus grave encore : «Les contre-messages s’accumulent» , dénonce le collectif des associations unies : non reconduite du plan de cohésion sociale, ponction de 340 millions d’euros sur le secteur HLM (soit 20 000 logements sociaux de moins financés par an), diminution des moyens alloués au conventionnement du parc locatif privé… «Comment croire que le « logement d’abord » est autre chose qu’une simple incantation ?» , s’interrogent les associations.

C’est dans ce contexte révoltant, et à la veille du remaniement ministériel, que les représentants des 31 associations membres du collectif se sont installés dans 31 tentes posées sur le Pont des Arts ( Ier arrondissement de Paris), «dans l’attente de signes forts du sommet de l’exécutif» .

Illustration - Crise du mal-logement : l'État se désengage

Les tentes installées sur le Pont des Arts, à Paris, le 5 novembre


Illustration - Crise du mal-logement : l'État se désengage

Patrick Doutreligne (Fondation Abbé Pierre) et Étienne Pinte (député des Yvelines, UMP)


Illustration - Crise du mal-logement : l'État se désengage

Augustin Legrand (Les Enfants de Don Quichotte)


Illustration - Crise du mal-logement : l'État se désengage

Christophe Robert (Fondation Abbé Pierre) et Matthieu Angotti (Fnars)

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