La guerre des orties est déclarée

Le développement des alternatives naturelles aux pesticides bute sur une réglementation qui favorise les produits de synthèse. Reportage à Montreuil, près de Paris.

Philippe Chibani-Jacquot  • 16 décembre 2010 abonné·es
La guerre des orties est déclarée

Ça sentait fort la campagne sur la place de la mairie de Montreuil (Seine-Saint-Denis), le 8 décembre. Sous la neige, trois élus écologistes ceints de leur écharpe tricolore actionnent un ­pulvérisateur qui asperge de purin d’ortie un massif de fleurs, devant l’hôtel de ville. « Le purin d’ortie renforce les défenses de la plante contre les pucerons. S’il n’y a pas de pucerons, comme ici, il agira comme fertilisant » , explique Dominique Jeannot, producteur, au milieu des embruns odoriférants. Un acte de ­désobéissance civile assumé par Anny Poursinoff, député des Yvelines, Michel Bourgain, maire de l’Île-Saint-Denis, et Josiane Reekers, conseillère municipale de Montreuil. Tous trois se sont déclarés officiellement « receleurs de purin d’ortie, produit interdit » , à l’invitation d’une dizaine d’associations [^2] réunies autour de l’Association de promotion des préparations naturelles peu préoccupantes (Aspro PNPP), qui lutte contre l’interdiction de commercialisation touchant ces produits naturels. Ce « recel » expose les élus à une peine de deux ans de prison

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