Mediator : vos kilos en trop …

C’est-y pas chouette ?

( AFP )

Je reviens vite fait sur cette affaire du médicament qui tue pour trois raisons.

La première : la nouvelle du jour est que, dès 1998, les professeurs en médecine compétents avaient alerté le directeur de l’Agence du médicament, Jean-René Brunetière, sur la possible dangerosité du produit ; et que cette nouvelle, reprise de partout depuis ce matin, on la doit au Figaro (et je dis ça parce qu’il faut toujours rendre à César, etc. Le Figaro est la propriété d’un vieux fils à papa et à pépé milliardaire et parasite et sa ligne éditoriale est d’une droite régimaire gerbante : n’empêche, il garde une rédaction qui fait bien son boulot, c’était l’occasion de le dire …).

La deuxième : on en arrive ce soir au chiffre probable de deux mille morts dus aux effets du médicament ; sans compter, sans doute, des centaines de malades à vie (encore un témoignage terrible ce samedi soir chez Ardisson). On se dirige sans doute vers un scandale majeur de santé publique, les premières plaintes sont déposées au pénal …

La troisième : le vieux Jacques Servier (88 ans), le fondateur du labo qui porte son nom, dans la seule déclaration qu’il a jugé bon de faire (au Monde , le 20 novembre),

alors qu’on ne parlait encore que de 500 morts se borne à dire sa stupéfaction, se demande « si cette affaire n’est pas une fabrication » destinée « à embêter le gouvernement » ( !) et dit ne pas « comprendre » où sont tout ces morts …

(Photo Les Inrocks )

Mais je vais vous le dire, M. Servier, je vais vous le dire …

Six pieds sous terre !