Le Japon frappé par un violent tremblement de terre

Un violent séisme a frappé le Japon vendredi après-midi (6h45 du matin heure de Paris). Le point avec l’ambassade de France à Tokyo et les ONG françaises, à Paris.

Xavier Frison  et  Milhan Guy  et  Céline Trégon  • 11 mars 2011
Partager :
Le Japon frappé par un violent tremblement de terre

D’une magnitude de 8,9 sur l’échelle de Richter, le séisme dont l’épicentre a été localisé au large de la ville de Sendai, au Nord-Est du pays (voir carte), a déjà occasionné plusieurs répliques inquiétantes. 300 morts sont pour l’instant comptabilisés, un chiffre évidemment très provisoire.


Lire aussi l’analyse de Jean-Michel Buten, ethnologue du Japon


À Tokyo, les services de l’ambassade de France, débordés, font le bilan : « Le Japon compte 8 000 français, dont 40 se trouvent dans la partie la plus touchée du pays, la région de Miyagi , précise Jules Irrmann, chef du service de presse de l’ambassade contacté par Politis.fr. Nous avons réussi à entrer en contact, tant bien que mal, avec l’un d’entre eux. Il se charge d’établir la communication avec les autres. Mais nous avons peu de nouvelles, les communications sont fortement touchées. Nous espérons qu’ils vont bien. À Tokyo, la situation s’est stabilisée. Les autorités font état de 13 morts (par noyades ou fuites de gaz) et de plusieurs centaines de disparus. La population japonaise est calme, elle suit les ordres d’évacuation. À Sendai, à 300 km au Nord-Est de Tokyo, la situation est autrement plus grave. Le tsunami de dix mètres, qui a suivi le séisme, a emporté toutes les digues. Cette partie est vraiment touchée » .


Agrandir le plan

À Paris, pour l’heure, les grandes ONG françaises restent en retrait. Médecins sans frontières et Médecins du monde sont peu présents au Japon. Le contexte sur place est bien différent d’Haïti ou du Pakistan, deux pays frappés par de violents séismes ces dernières années. «Le Japon est habitué à ce type de situations d’urgences et possède les ressources pour y faire face» , confirme Médecins sans frontières. Aucun dispositif n’est donc pour le moment déployé.

À voir : une vidéo en direct postée par le journaliste David Michaud, installé à Tokyo, sur son compte Twitter (@lejapon) :


Monde
Temps de lecture : 2 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

Gen Z : l’internationale contestataire
Monde 17 octobre 2025 abonné·es

Gen Z : l’internationale contestataire

Comme en 1968, une jeunesse mondiale se lève à nouveau, connectée, inventive et révoltée. De Rabat à Katmandou, de Lima à Manille, la « Gen Z » exprime sa colère contre la corruption, les inégalités et la destruction de l’environnement.
Par Olivier Doubre
GenZ 212 : la jeunesse marocaine en révolte
Jeunesse 17 octobre 2025 abonné·es

GenZ 212 : la jeunesse marocaine en révolte

Depuis deux semaines, le Maroc est secoué par un mouvement social inédit, porté par la jeunesse qui s’est dénommée « GenZ 212 », révoltée par l’effondrement des services publics. Confrontée à une répression brutale et à une réponse décevante du roi ce vendredi 10 octobre, le mouvement se situe à un tournant.
Par Embarek Foufa
À Madagascar, après la destitution du président, les nouveaux défis de la Gen Z
Analyse 17 octobre 2025

À Madagascar, après la destitution du président, les nouveaux défis de la Gen Z

La destitution du président Andry Rajoelina a été célébrée comme une victoire par le mouvement Gen Z Madagascar ce mardi. Mais un nouveau combat se présente à la jeunesse après la prise de pouvoir par des militaires et le risque de phagocytage de la lutte.
Par Orlando Vinson
« Il est difficile d’imaginer qu’Israël tolère une élection nationale palestinienne »
Entretien 13 octobre 2025 abonné·es

« Il est difficile d’imaginer qu’Israël tolère une élection nationale palestinienne »

Alors que la libération des otages et des prisonniers a commencé à Gaza et en Israël lundi 13 octobre, Laetitia Bucaille, autrice de Gaza, quel avenir (Stock, 2025), décrypte la possibilité d’un débouché politique palestinien.
Par Olivier Doubre et Hugo Boursier