On A Voulu Montrer Qu’On Était De Gauche, Mais, Pas De Chance: La Verge Princière «Sortait Du Cadre»

Sébastien Fontenelle  • 29 avril 2011
Partager :

Tu es de droite: tu passes ton temps à dire tout haut ce que les patron(ne)s pensent tout haut.

Mais en même temps: tu veux faire croire que tu n’es pas de droite du tout – et que tu es plutôt resté(e) l’un peu fol(le) rebelle d’antan, qui se proposait de porter la révolution jusqu’à Bruay-la-Buissière (Pas-de-Calais).

Comment tu fais-ce?

C’est assez simple: tu fais comme font les gens du quotidien Libération .

Tu ajoutes de temps en temps à tes braiments laurenceparisotistes quelques misérables provocs à deux balles – de celles dont tu penses qu’elles vont choquer le bourgeois.

Illustration - On A Voulu Montrer Qu'On Était De Gauche, Mais, Pas De Chance: La Verge Princière «Sortait Du Cadre»

Ce matin, par exemple, les gens de Libération nous rappellent, dans un grotesque articulet, qu’en juillet 1981 (durant qu’ils oeuvraient sous l’houlette de leur big boss d’alors[^2] à l’entrée du capitalisme dans la gauche), ils avaient eu l’à peine croyable courage de célébrer à leur «façon le mariage des parents de William» , en affichant, à la une, «le prince Charles enlaçant lady Diana, seins nus» [^3].

Puis les gens de Libération nous racontent, histoire de nous montrer qu’ils sont restés gigantesquement audacieux, que, « mutatis mutandis *, il fut question, trente ans plus tard»* , pour le numéro d’aujourd’hui, de mettre en une «le prince William nu, de face» .

Mais qu’hélas: «L’engin princier sortait du cadre» .

Et c’est vrai que c’est pas tous les jours facile, de faire semblant d’être de gauche, quand les teubs blasonnées sont de trop considérables dimensions.

Heureusement, il nous reste, palpables jour après jour dans ses éditoriaux, les couilles barbichues de Nicolas Demorand: vivement les photos.

[^2]: Serge July (rires), donc.

[^3]: Chuis-je pas furieusement punk? Avait demandé Serge July (rires) à Yvon Gattaz. Si, mon Serge, t’es, lui avait du tac au tac répondu le président du CNPF – mais ne parle pas quand tu me lèches le cul, s’il te plaît, ça te déconcentre.

Publié dans
Les blogs et Les blogs invités
Temps de lecture : 2 minutes
Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don