Une impression de malaise, depuis ce matin, dans la célébration quasi universelle (ainsi nous le fait-on accroire …) et les commentaires enthousiastes, dans la foulée du grand black américain, de la plupart de nos Autorités — politiciennes, tribunitiennes, médiatiques —, de la mort (de l’exécution) d’Oussama Ben Laden.
« Justice est faite », dit Obama.
« Justice est faite », reprend le chœur.
Ouais.
Et pourquoi fallait-il si vite faire disparaître le corps ? Et l’enterrer à la sauvette, voire « le déposer en mer » (pour ne pas dire le donner à bouffer aux poissons …) ? Serait-ce pour ajouter, à destination des fidèles du disparu, l’humiliation au désarroi ? Autres raisons ?
Je ne suis pas ici en train de pleurer la mort d’un chef terroriste dont nul ne pourra oublier les “exploits”.
Mais quoi ? J’aurais préféré qu’il fut pris vivant et jugé.
La consigne semble bien avoir été autre : « Capturez-le mort ou mort ! »
**[Pour ajouter au malaise, cette photo
diffusée sur les chaînes pakistanaises, puis partout dans le monde, et que de bons spécialistes de l’actualité en images (comme André Gunthert, chercheur en histoire visuelle à l’EHESS) affirment qu’elle est un montage.]
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