Les valeurs plutôt que les volumes
À l’approche de la Quinzaine du commerce équitable, le secteur tente de tirer les leçons de la crise qui le frappe. La baisse des ventes pourrait être compensée par le retour d’une parole politique.
dans l’hebdo N° 1151 Acheter ce numéro

Le commerce équitable, ce mouvement qui veut garantir les droits des producteurs, bouge encore. Mais le secteur est bien à la peine. Faut-il parler de réveil ou plutôt de derniers soubresauts ? Trop tôt pour répondre, mais c’est bien une crise en tout cas qui s’est traduite, en 2010, par l’effondrement des ventes des produits estampillés Max Havelaar, symbole de la course à la consommation équitable.
La croissance est passée de 15 % en 2009 à 5 % en 2010. L’association Max Havelaar craignait même un chiffre proche de zéro. Mais le résultat exceptionnel de la consommation hors domicile (hôtels, restaurants, distributeurs automatiques, restauration rapide…) a relevé le niveau. En revanche, dans la grande distribution, la baisse des ventes est un fait. Selon l’étude IRI Infoscan, qui se fonde sur les produits passés en caisse dans 5 700 super et hypermarchés, les ventes de marchandises de grande consommation hors fruits frais et textiles auraient baissé de 2,4 % en 2010, alors qu’elles progressaient en 2009. Finie, la croissance à deux chiffres. Ces mauvais résultats rappellent que le commerce équitable ne peut se résumer à un « vote du porte-monnaie ». La crise économique et la contraction du pouvoir d’achat des Français les incitent aujourd’hui à l’abstention. Ainsi, l’ambiance de la 11e Quinzaine du commerce équitable (voir encadré) devrait être moins consumériste que d’habitude, et un certain nombre de débats de fond
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