Montebourg, l’audacieux

Michel Soudais  • 21 juillet 2011 abonné·es

Benjamin des candidats, Arnaud Montebourg, 48 ans, veut incarner « la relève des idées et des générations ». Et se rêve en « président audacieux et innovant ». Il veut ainsi « redresser la France par la VIe République », idée que le PS n’a jamais totalement reprise et qu’il voudrait engager par un référendum dès les six premiers mois de son mandat. Mais c’est surtout en candidat de « la démondialisation » que le député et président du conseil général de Saône-et-Loire se distingue.


Contre la mondialisation, cette « escroquerie », ce « système extrémiste et inhumain », il plaide pour un « nouveau protectionnisme, créatif, moderne, dépoussiéré », un « protectionnisme européen à la fois vert et social ». L’interdiction de la spéculation financière, la mise sous tutelle des banques et des institutions financières, le démantèlement des agences de notation privées, afin de protéger le pays des attaques des marchés financiers, figurent parmi ses propositions. Son plan de désendettement européen envisage une mise à « contribution obligatoire des banques, qui devront abandonner une partie de leurs créances ». Autres thèmes : le « capitalisme coopératif » et « la révolution industrielle verte ». 
Isolé au sein de l’appareil socialiste depuis son ralliement à Ségolène Royal en 2006, Arnaud Montebourg, dont la candidature a été parrainée par 100 conseillers régionaux ou généraux issus de 18 Régions, assure être aidé par « 4 000 volontaires ». Son équipe de campagne, très éclectique, est conduite par Aquilino Morelle, qui fut la plume de Lionel Jospin à Matignon.

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