En Allemagne, Die Linke au pied du mur
Alors qu’il adopte son nouveau programme, le parti de gauche allemand, créé en 2007, fait face à des débats internes à répétition
et à des résultats électoraux très mitigés. Son positionnement flou sur plusieurs questions, comme l’ex-RDA ou Cuba, lui porte préjudice.
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Le Parti de gauche sans Mélenchon. Imaginez ! Certes, nul n’est indispensable, mais tout de même… Eh bien, c’est ce qui arrive au grand frère allemand du Parti de gauche, Die Linke, privé de son leader charismatique, Oskar Lafontaine, en congé pour raisons de santé depuis mars 2010. Tous les ennuis du mouvement de la gauche de la gauche allemande ne découlent pas de ce changement, mais c’est un fait que la « synthèse » est de plus en plus difficile à trouver quand les divergences apparaissent.
Cela explique en partie les résultats en dents-de-scie enregistrés depuis quelques mois. Avec plus de 18 % des voix, Die Linke a obtenu un bon score le 4 septembre aux élections régionales de Mecklembourg-Poméranie, dans le nord-est du pays. Le parti peut espérer former une coalition avec les sociaux-démocrates, arrivés largement en tête (35 %). Les négociations sont en cours. Mais le scrutin à venir à Berlin, le 18 septembre, se présente moins bien. Dans la capitale, la gauche de la gauche gouverne pourtant en coalition avec le SPD depuis 2001, mais, précisément, ces échéances appellent des choix stratégiques difficiles à faire.
Die Linke est née en 2007 de la fusion des néocommunistes d’ex-RDA (PDS) et du mouvement ouest-allemand « Alternative électorale travail et justice sociale » (WASG), créé par des dissidents sociaux-démocrates et des syndicalistes. Quatre ans