Faut-il participer à la primaire ?
Choisir son candidat socialiste à l’élection présidentielle ? C’est non pour Clémentine Autain, et oui pour Pierrick Tillet, alias Le Yéti.
Chacun expose ici ses arguments.
dans l’hebdo N° 1171 Acheter ce numéro

La primaire est une tentative de modernisation politique, de rénovation démocratique. Ce n’est pas rien et je comprends que le processus suscite de l’enthousiasme. On lui reproche à juste titre d’accroître la personnalisation de la vie politique et de se mouler à merveille dans l’esprit de la Ve République qu’il faudrait balayer. Mais la raison pour laquelle je n’irai pas voter se situe fondamentalement ailleurs.
En réalité, cette primaire, ce n’est pas vraiment mon affaire. Mon candidat, c’est Jean-Luc Mélenchon.
Engagée dans la gauche de transformation sociale et écologique, j’ai à cœur de porter les idées de rupture avec l’ordre existant. L’émancipation humaine suppose de saper les fondements du capitalisme et du consumérisme, de repenser du sol au plafond nos institutions, de développer les protections sociales, les services publics et les libertés, de s’attaquer sérieusement à la domination masculine et à toutes les formes de racisme.
Dans le programme actuel du PS comme dans les discours de ses principaux leaders, je ne vois pas trace d’une telle ambition. L’alternance entre peut-être dans l’épure budgétaire assumée par le PS avec l’objectif à court terme de 3 % de déficits – ce qui représenterait une véritable saignée pour les dépenses publiques – mais pas l’alternative. S’il s’agit de choisir qui est le mieux placé pour porter ce projet, pourquoi irais-je voter à la primaire du
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