Total relance la bataille du gaz de schiste

On le savait, le géant pétrolier et gazier Total ne renonce en rien à l’exploration des gaz de schiste en France. Son patron, Christophe de Margerie (photo), a cependant franchi une étape supplémentaire en déclarant, lors d’un forum organisé par le quotidien Libération, qu’un recours serait déposé contre l’abrogation de son permis d’exploration de gaz de schiste dans la région de Montélimar. Christophe de Margerie n’a pas précisé la forme du recours, qui doit être déposé avant le 12 décembre. Le pétrolier n’a depuis cessé de dénoncer les bases légales de cette abrogation obtenue par les opposants au gaz de schiste.

Le gouvernement avait annoncé le 3 octobre l’abrogation de trois permis d’exploration, dont celui de Total, en application de la loi du 13 juillet 2011 interdisant la technique très polluante de fracturation hydraulique [^2]. Total avait fait part de sa « surprise » après le retrait de son permis, le groupe s’étant engagé, dans un rapport remis au gouvernement, à ne pas utiliser la fracturation hydraulique, sans préciser quel type de technique il pourrait utiliser.

Les services du ministère de l’Écologie ont estimé que le géant pétrolier n’a pas « suffisamment explicité » les techniques de substitution qui seraient employées pour évaluer les réserves dans une vaste zone allant du nord de Montélimar jusqu’à Montpellier. La victoire symbolique des opposants français est désormais suspendue à une décision de justice.

[^2]: Lire sur Politis.fr les reportages aux États-Unis sur les conséquences de l’exploitation du gaz de schiste.