Joueurs à buts lucratifs

Cette année, le mercato hivernal est plus que jamais l’occasion de toutes les aberrations du foot-business.

Jean-Claude Renard  • 26 janvier 2012 abonné·es

La période des transferts vaut toujours son pesant d’or. Plus encore cette saison, avec l’arrivée des milliardaires du Qatar à la tête du PSG. Le club s’est offert un nouvel entraîneur, une pointure internationale, Carlo Ancelotti, pour 6 millions d’euros annuels. En même temps, David Beckham est annoncé pour un salaire annuel de 4,5 millions d’euros. Ce n’est pas une affaire sportive mais économique ; on frappe déjà des milliers de maillots à son nom. Balle peau, le joueur préfère rester en Californie.

Qu’à cela ne tienne. Le 12 janvier, les dirigeants du PSG s’enorgueillissent d’enrôler Pato, star du Milan AC, pour 35 millions d’euros. Le lendemain, le joueur déclare rester en Italie. Les dirigeants, au carnet d’adresses aussi étoffé que le carnet de chèques, se reportent sur Tevez, star argentine de Manchester City. Arrivée imminente… Sauf que le joueur refuse. Du tragicomique dans les pérégrinations de la mondialisation.

À l’étranger, les joueurs français sont compétitifs. Anelka (32 ans) signe pour un montant annuel de 12 millions d’euros à Shanghai, dans un championnat ridicule (photo), Thierry Henry (34 ans), évoluant à New York, accorde une pige de deux mois à Arsenal, meublant ainsi l’intersaison du foot américain, pour 80 000 euros par mois.

Il y a mieux : Robert Pirès (38 ans), ex-champion du monde, en mal de club. Il signe pour un mini­championnat indien de six équipes, étiré sur sept semaines, dont le salaire sera mis aux enchères par les présidents des clubs voulant s’attacher ses services (entre 400 000 et 800 000 euros) !

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