Fukushima, la fiction à l’essai

Yoko Tawada aborde la catastrophe nucléaire à travers un brassage de langues et de cultures.

Anaïs Heluin  • 15 mars 2012 abonné·es

Des essais, des articles et des chroniques, plus rarement de la fiction. Tel est le ­paysage littéraire de l’après-Fukushima, dense, aussi hésitant et hétérogène qu’en Haïti au lendemain du séisme, et que partout au monde à la suite d’une catastrophe naturelle ou humaine. C’est dans ce contexte, où chaque écrivain tâtonne, que Yoko Tawada publie son Journal des jours tremblants.

De façon explicite, ce titre inscrit l’auteure dans la lignée de ses confrères japonais qui ont traité du tsunami et de l’incident nucléaire du 11 mars 2011. Pourtant, un décalage singularise cette œuvre. Géographique et culturel – Tawada ayant quitté Tokyo pour l’Allemagne en 1982 –, cet écart est aussi esthétique.

Hybride, le texte s’organise en deux temps bien distincts et complémentaires. Trois « leçons de poétique » écrites à partir de conférences données à l’université

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Littérature
Temps de lecture : 4 minutes