Mariage heureux

De l’art contemporain mêlé aux œuvres de la renaissance flamande.

Jean-Claude Renard  • 29 mars 2012 abonné·es

Le Château de cartes , sur lequel trône un fou aux allures de joker, de Patrick Van Caeckenbergh, sculpture pyramidale, est un travail sur la digestion, de la bouche à l’estomac, jusqu’aux excréments. Une réflexion sur la rotation des aliments, où la digestion l’emporte sur le cerveau.

Quelques pièces plus loin, Léo Copers propose Tout ce qui brille n’est pas or , un empilement de lingots en résine laquée, entre ostentation et dérision, symbolisant la richesse et la convoitise.

À côté, Jan Fabre donne sa vision des Messagers de la mort décapités à travers deux hiboux de plumes et de tissus, étranges et hypnotisants, inquiétants aussi, rebondissant sur le symbole de l’oiseau de nuit. Une allégorie de la mort.

Ce sont là quelques œuvres d’artistes contemporains, exposées au sein des collections permanentes du musée de Flandre, à Cassel (59). Conjuguant, sous la houlette de Sandrine Vézilier, conservatrice, l’art contemporain et un panorama de la peinture flamande, dont l e Jugement dernier , de Pieter van der Heyden (XVIe siècle). D’hier à aujourd’hui, des œuvres qui se répondent et correspondent, dans un musée niché dans une châtellenie du XVIe siècle. Soit un pari scénique et esthétique osé et réussi.

Culture
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