Avancée des rebelles au nord du pays
dans l’hebdo N° 1197 Acheter ce numéro
Les différentes branches de la rébellion touareg continuent leur progression au Mali, profitant de la confusion dans le pays à la suite du coup d’État militaire de la semaine dernière qui a renversé l’ex-président Amadou Toumani Touré. Après avoir pris vendredi dernier Tombouctou, Gao et Kidal, les trois grandes villes du Nord, les rebelles du Mouvement national de libération d’Azawad (MNLA), principal mouvement touareg, laïc, poursuivait, mardi, sa descente vers le centre du pays, s’approchant de Mopti. Entretemps, à Tombouctou, une branche islamiste de cette rébellion, le mouvement Ansar Dine, allié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a pris la ville sans rencontrer quasiment de résistance, chassé le MNLA et instauré la charia. Leurs drapeaux noirs flottent désormais sur cette ville mythique, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, célèbre entre autres pour ses manuscrits des XVe et XVIe siècles qui témoignent de l’histoire de l’islamisation de l’Afrique sub-saharienne. La crise à Bamako, qui profite à la rébellion touarègue, pourrait paradoxalement « exacerber les rivalités » en son sein, selon l’AFP, le MNLA souhaitant instaurer un État touareg au nord, alors qu’Ansar Dine et l’Aqmi combattent pour installer la charia dans tout le Mali.
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