Conférence environnementale : une conférence de transition

François Hollande a imposé une inflexion sur l’écologie, mais le Premier ministre n’a pas convaincu les associations.

Claude-Marie Vadrot  • 20 septembre 2012 abonné·es

Les associatifs sont sortis plus optimistes de la conférence environnementale qu’ils n’y étaient entrés. Rassurés ou simplement intéressés, selon les cas, par les décisions de François Hollande puis ensuite plutôt déçus par la laborieuse intervention du Premier ministre pour lequel la « transition écologique » paraît être comme une « terre inconnue, même s’il a fait des efforts ». En fait, notent de nombreux représentants des associations, le Président a calmé les associations en satisfaisant une partie de leurs demandes.

Selon Maryse Arditti, présente pour France nature environnement à la table ronde sur l’énergie codirigée par Delphine Batho et Arnaud Montebourg, la ministre de l’Écologie s’est imposée face à un ministre du Redressement productif « qui ne parlait qu’au nom des industriels ». Et « les associations ont obtenu que soient nommés des experts indépendants pour la mise en place du Comité national du débat consacré à l’énergie ». Sur le nucléaire, et notamment sur la fermeture de Fessenheim programmée pour 2016, seul le syndicat CGC est monté au créneau… pour la refuser. Concernant l’exploitation des gaz de schiste, malgré les doutes exprimés par Arnaud Montebourg et l’opposition des représentants du Medef et de la CGT réclamant de nouvelles recherches, la question été considérée comme réglée. Les associations se félicitent de l’annulation des demandes de permis de recherche. Dans la série de mesures annoncées, on retiendra l’engagement du président de la République de rénover un million de logements par an pour les mettre à un « haut niveau de performance thermique » grâce à un « guichet unique de la rénovation » et à des investisseurs tiers qui se rembourseront de leurs frais sur les futures économies d’énergie.

Écologie
Temps de lecture : 2 minutes