NDDL : pourquoi Ayrault s’entête

Pour ceux qui souhaitent comprendre et s’interloquent tous les jours un peu plus, « Notre-Dame-des-Landes : un projet de 1967 pour répondre aux défis de notre temps » est un éclairant article de Pierre Deruelle rappelant la genèse du projet pour expliquer les entêtements politiques actuels.

Christine Tréguier  • 25 novembre 2012
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Pourquoi diantre les socialos et le premier (ministre) d’entre eux ne sont-ils pas foutus de profiter de l’implosion de l’UMP ? C’est pas compliqué , il suffit de leur laisser la couverture médiatique et de se faire discret. Mais le chef de la com’ a du choper le virus ambiant et en son absence, Ayrault a décidé de faire la Une avec le forcing sur Notre Dame des landes, le démontage brutal des petites maisons dans la forêt et le gazage des activistes (forcément anarcho-gauchos et même un peu étrangers). Aidé par son meilleur ennemi Valls, qui lui prête main forte, espérant sans doute le voir chuter plus vite, pour lui piquer son portefeuille.

Plus stupide tu meurs ! Alors évidemment on s’interroge sur le pourquoi du comment d’une telle erreur et on se dit qu’il y a forcément des raisons, que les choux sont gras et les amis-encaisseurs pressants. Pierre Deruelle aussi et voici ce qu’il en dit :

Bon, c’en est assez. Moi ça me fait peine. Beaucoup trop de contre-vérités sont énoncées quotidiennement sur l’affaire d’Aéroport Grand-Ouest, appelé vulgairement NDDL par les supporters de la bande de squatteurs basanés polygames crypto-anarchistes néo-staliniens qui ne se lavent même pas tous les jours. Il est peut-être temps de prendre UN PEU de hauteur, de dépassionner le débat, et de ramener UN PEU de sérieux sur ce sujet de haute voltige.

Un peu d’histoire(s)

Le site de Notre-Dame-Des-Landes fut choisi en 1967 (selon les normes européennes environnementales et de préservation de la biodiversité qui devaient à l’époque déjà probablement être les mêmes qu’aujourd’hui) par le Service technique des bases aériennes, puis validé en 1970 par le Comité Interministériel d’Aménagement du Territoire pour remplacer le “déjà” actuel aéroport de “Nantes Atlantique” notamment pour y développer le fret, et aussi un peu pour pouvoir accueillir fièrement le tout nouveau Concorde. Mais si, vous savez, cet avion qui a eu un petit souci le 25 juillet 2000, tuant 113 personnes, et qui ressemblait à un burn-out de cigogne sous extasy avec une paire de Ray-Ban.

S’il semble aujourd’hui – mais je m’avance un peu peut-être – que le projet n’accueillera finalement pas le Concorde, dès mai 1967, les autochtones du crû les plus civilisés pouvaient déchiffrer dans la presse locale avec leurs quelques rudiments de langue française que “La métropole Nantes-Saint Nazaire pourrait devenir le Rotterdam aérien de l’Europe par la création d’un aéroport international de fret au nord de la Loire”. Les hommes politiques et leurs experts avaient parlé. Et tout le monde sait ça, ils tiennent toujours leurs promesses….

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