Un Cesare Battisti dépolitisé

Dans son ouvrage sur le militant d’extrême gauche italien, le journaliste Karl Laske s’en tient à la version judiciaire et policière.

Olivier Doubre  • 22 novembre 2012 abonné·es

Quiconque a un jour croisé Cesare Battisti a pu s’apercevoir d’emblée qu’il n’était pas un tendre. Né en 1954 dans une famille communiste dans la province de Latina, début du Mezzogiorno pauvre et sous-industrialisé, il a en effet commis son premier vol à main armée à l’âge de 20 ans, et a été condamné à trois ans de prison. À la centrale d’Udine, il rencontre Arrigo Cavallina, ancien du groupe Potere Operaio (« Pouvoir ouvrier »), condamné pour « association subversive » et la préparation d’un attentat contre une usine milanaise. Encore peu politisé, Cesare Battisti discute beaucoup avec Cavallina, qui soutient la nécessité d’un rapprochement de « l’avant-garde ouvrière » et du « prolétariat marginal », en particulier les détenus. C’est un mouvement

Envie de terminer cet article ? Nous vous l’offrons !

Il vous suffit de vous inscrire à notre newsletter hebdomadaire :

Vous préférez nous soutenir directement ?
Déjà abonné ?
(mot de passe oublié ?)
Idées
Temps de lecture : 4 minutes