La santé mentale, le nouveau défi d’Obama
Après la tuerie de Newtown, le traitement des troubles psychiatriques est en débat. Correspondance d’Alexis Buisson.
dans l’hebdo N° 1237 Acheter ce numéro
«J ’aime mon fils, mais il me terrifie. » Ces mots cruels figurent dans une tribune parue sur le site d’information américain Gawker, deux jours après la fusillade de Newtown. Ils sont ceux d’une mère dont le fils de 13 ans, Michael, souffre de maladie mentale. Lors d’explosions de colère, il la menace et laisse entendre qu’il se fera du mal ou en fera aux autres. Liza Long finit par craquer. Après une énième crise, elle conduit son fils à l’hôpital et écrit, sur le formulaire d’admission : « J’ai besoin d’aide. » Depuis la fusillade de Newtown, dans le Connecticut, l’Amérique a beaucoup parlé de contrôle des armes à feu, moins de prise en charge des maladies mentales. Il y aurait pourtant beaucoup à dire. Seung-Hui Cho à Virginia Tech, Jason Holmes dans un cinéma d’Aurora, Jared Lee Loughner à Tucson, Adam Lanza à Newtown : tous les auteurs des tueries de masse récentes souffraient de troubles