Sciascia, de la « sicilitude » à l’universel
Une biographie de l’écrivain sicilien, grand moraliste et infatigable lutteur dans un pays frappé par les compromissions.
Article paru
dans l’hebdo N° 1235 Acheter ce numéro
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Dans l’un de ses romans les plus célèbres, À chacun son dû (1966), qui raconte l’assassinat de deux notables d’une petite ville sicilienne par la mafia, œuvrant en complicité avec les pouvoirs politiques locaux, Leonardo Sciascia fait dire à l’un de ses personnages : « L’Italie est un pays si heureux que, lorsqu’on commence à combattre les mafias vernaculaires, cela signifie que déjà il y en a une qui s’est installée dans la langue officielle. » Dans ce livre, le professeur de lettres Laurana essaie de résoudre l’énigme – tandis que l’enquête officielle piétine (volontairement). Un billet avec la formule latine