Université : « Mensonge par omission »

La nouvelle loi ne devrait pas changer le système instauré par la majorité précédente.

Lena Bjurström  • 14 février 2013 abonné·es

Alors que le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche devrait être présenté en Conseil des ministres début mars, la ministre Geneviève Fioraso fait face à une contestation de plus en plus importante des universitaires. Pour Emmanuel Saint-James, président du collectif Sauvons la recherche, ce nouveau projet ne répond ni aux exigences de rupture avec la loi relative aux Libertés et responsabilités des universités (LRU) ni au Pacte pour la recherche du gouvernement précédent.

Le système renforçant les pouvoirs des présidents d’université au détriment des instances collégiales ne serait ainsi pas modifié. Le projet de loi ne questionnerait pas non plus l’autonomie des universités en matière budgétaire. « Ce qui nous agace aujourd’hui, c’est que le ministère pratique le mensonge par omission, explique Emmanuel Saint-James. Ils annoncent la création de 1 000 postes, avec une aide financière de l’État, mais cette promesse est invalidée par leur propre projet de loi. » Les universités, qui décident de la part de la masse salariale dans leur budget, sont nombreuses à avoir d’ores et déjà annoncé qu’elles affecteraient cette aide à d’autres pôles de dépense.

Société
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