Sanseverino : « On n’est pas là pour faire du folklore ! »
Rencontre avec le chanteur guitariste à l’occasion de la sortie de son cinquième opus, Honky Tonk, baigné de bluegrass.
dans l’hebdo N° 1250 Acheter ce numéro
Sanseverino habite Montreuil, en Seine-Saint-Denis, ville swing et rock. Pas un hasard pour ce « non-Manouche » qui a aidé à populariser le jazz manouche. À tel point qu’il en reste des traces sur son nouvel album, Honky Tonk, pour lequel il est en tournée [^2]. Il a reçu Politis entre deux dates, un matin, lendemain d’un concert où il avait « un peu hurlé ». Et veille d’un autre. Posé chez lui mais sur la route… L’occasion de remonter aux sources swing, musette, rock et bluegrass, avec cette manière si finement drôle qu’il a de raconter… [^3]
Est-ce important de « travailler local » ?
Stéphane Sanseverino : La proximité, dans le boulot, c’est super. Surtout dans la musique, où on n’a pas forcément le budget pour faire venir de New York un organiste qui va jouer deux notes. C’est ultra-cool d’avoir des studios pas loin où on peut demander un micro pour une journée ! Et puis je vais au festival swing à pied. Montreuil est aussi plein de rockers et de punks…
« Les rockers aiment la java », dites-vous dans Honky Tonk…
Grâce aux punks ! Des rockers qui ont eu l’idée de faire de la musique avec un peu n’importe quoi, comme les Négresses vertes et les Pogues. Avant, impossible de faire du folklore dans un festival rock : les rockers ne regardaient pas les autres. Les punks ont tout mélangé. Les stars du musette ont été longtemps boudées à cause des horribles émissions de télé du dimanche midi. Dans les années 1970, jouer de l’accordéon était un truc de vieux. Les jeunes faisaient du rock pour les faire chier et puis, un jour,
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