Une satisfaction prudente

Sept membres du Collectif des parents d’élèves de Seine-Saint-Denis [^2] ont été reçus vendredi 19 avril par le ministre de l’Éducation, Vincent Peillon. Réunis dans un café à la sortie de l’entrevue, le petit groupe affichait une satisfaction prudente. L’ouverture d’un dialogue est « appréciée » mais, surtout, ce rendez-vous a débouché sur une victoire : la promesse de la création de 120 postes d’enseignants, dont 60 consacrés au remplacement. «   Il y avait un rattrapage à faire », a convenu le ministre. « Il ne s’agit-là que d’un retour à la normale », a commenté Loïc Canitrot, membre du Collectif.

Le collectif de parents d’élèves de Seine-Saint-Denis s’est fédéré autour d’une revendication phare : « Un enseignant formé devant chaque classe ». Occupant des établissements pour sensibiliser les pouvoirs publics sur la situation scolaire en Seine-Saint-Denis, ils publiaient, en octobre 2012, 10 revendications pour un « plan d’urgence dans le 93 ».  Vincent Peillon a entendu les autres demandes du Collectif, dont la scolarisation des enfants de moins de 3 ans, dont seulement 0,7 % sont actuellement accueillis en maternelle en Seine-Saint-Denis, et le rétablissement non chiffré des Rased (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté). Les parents ont assuré rester vigilants sur les moyens alloués à ces mesures :  « Nous avons besoin d’un choc éducatif pour le 93, commente Loïc Canitrot. Je ne sais pas s’ils y sont financièrement prêts. » Le 26 mai, pour soutenir la mobilisation, le Collectif organisera un grand pique-nique installé dans le parc de La Courneuve. Il sonnera le début d’une semaine d’actions citoyennes.

[^2]: Voir aussi nos 1243 et 1249 de Politis