Bangladesh : Les marques mises en cause

Après l’effondrement du Rana Plaza, syndicats et ONG demandent des droits nouveaux pour les ouvrières du textile.

Thierry Brun  • 16 mai 2013 abonné·es

De grandes enseignes de l’habillement – Mango, Primark, Carrefour, Bon Marché, Benetton, Gap, C&A, H&M, etc. – qui se fournissent au Bangladesh, deuxième exportateur mondial de textile, sont à nouveau montrées du doigt par les syndicats et les organisations de défense des droits des travailleurs. Dans les ateliers du Rana Plaza, un immeuble qui s’est effondré fin avril en banlieue de Dacca, près de 3 500 ouvrières confectionnaient des vêtements dans des conditions indignes, pour environ 30 euros par mois. Plus de 1 100 ont péri dans l’effondrement, l’un des pires accidents industriels survenus dans le pays, le troisième en cinq mois selon les ONG. « Plus de 50 marques seraient impliquées dans cette catastrophe », estime l’ONG Peuples solidaires. Dans une pétition ^2 signée par plus d’un million de personnes, elle exhorte « les multinationales à prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux catastrophes de ce type ». Depuis 2005, des milliers d’ouvriers de l’habillement, en majorité des femmes, sont morts en raison de conditions de travail et des mesures de sécurité déplorables. Les ONG demandent aux entreprises de signer l’accord proposé par les syndicats bangladais et internationaux, prévoyant des dispositifs « comme l’obligation de rénovation et de mise aux normes des bâtiments, la mise en œuvre d’inspections indépendantes des usines et la formation des personnels ».

Société
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