Halte aux 60 000 coupures d’électricité programmées en Seine-Saint-Denis

Alors que le gouvernement s’apprête à voter, en juillet, une hausse des tarifs de l’électricité, des militants protestent contre les coupures programmées chez des familles en difficulté.

Ingrid Merckx  • 13 juin 2013
Partager :

Le retour de Robin des bois ? Jeudi 13 juin au matin, une quarantaine de militants de la CGT Mine et Energie et du parti communiste ont protesté devant le centre ERDF de Noisy-le-Sec contre les 60 000 coupures d’électricité programmées en Seine-Saint-Denis en 2013.

Défendant « le droit à l’énergie pour toutes et tous » , ils ont rappelé que plus de 10 % des foyers de ce département le plus pauvre de France étaient menacés.

« Le nombre de ces coupures montre l’étendue des difficultés financières dont souffrent les habitants de notre département, qui, touchés par des plans de licenciements massifs, par le chômage et la précarité, ne parviennent tout simplement plus à faire face aux factures du quotidien, précisent-ils dans un communiqué. De plus, le choix de mener une politique d’austérité (…) accentue ces phénomènes et limitent les moyens d’interventions sociales et de soutien aux habitants les plus en difficulté. »

Alors que le gouvernement s’apprête à voter, en juillet, pour une proposition de hausse de 5 % des tarifs de l’électricité, ils ont dénoncé la libéralisation de ce secteur « au détriment des missions de service public et de la défense de l’intérêt général » .

Selon eux, « toute augmentation des tarifs de l’électricité serait un nouvel affront » aux familles qui ne peuvent déjà plus payer leurs factures.

Le 12 février 2013, un rapport de la Cour des comptes révélait que la rémunération des PDG d’EDF avait plus que doublé entre 2005 et 2010.

Soutenez Politis, faites un don.

Chaque jour, Politis donne une voix à celles et ceux qui ne l’ont pas, pour favoriser des prises de conscience politiques et le débat d’idées, par ses enquêtes, reportages et analyses. Parce que chez Politis, on pense que l’émancipation de chacun·e et la vitalité de notre démocratie dépendent (aussi) d’une information libre et indépendante.

Faire Un Don

Pour aller plus loin…

Jeunes morts au travail : le secteur agricole en première ligne
Enquête 10 décembre 2025 abonné·es

Jeunes morts au travail : le secteur agricole en première ligne

Les jeunes travailleurs, stagiaires ou apprentis sont particulièrement à risque face aux accidents du travail dans le secteur agricole. Les chiffres de 2024, que Politis dévoile, en témoignent. Manque de formation adéquate, maniement d’engins inadapté à leur âge, inspection du travail détricotée : les explications structurelles sont nombreuses.
Par Pierre Jequier-Zalc
Mort de Matis : « On pleure tous les jours »
Récit 10 décembre 2025 abonné·es

Mort de Matis : « On pleure tous les jours »

Matis Dugast, intérimaire de 19 ans, est mort en juillet 2025 sur un chantier, en Vendée. Sa mère, Murielle, raconte sa perte et l’attente pour comprendre les raisons de sa mort.
Par Lucie Inland
À la frontière franco-britannique, la parade de l’extrême droite, entre associations inquiètes et forces de l’ordre passives
Reportage 6 décembre 2025 libéré

À la frontière franco-britannique, la parade de l’extrême droite, entre associations inquiètes et forces de l’ordre passives

Sur la plage de Gravelines, lieu de départ de small boats vers l’Angleterre, des militants d’extrême droite britannique se sont ajoutés vendredi 5 décembre matin aux forces de l’ordre et observateurs associatifs. Une action de propagande dans un contexte d’intimidations de l’extrême droite. Reportage.
Par Pauline Migevant et Maxime Sirvins
« J’estime être victime de harcèlement » : Sand, réprimée pour rappeler la loi à un député ex-RN
Récit 5 décembre 2025

« J’estime être victime de harcèlement » : Sand, réprimée pour rappeler la loi à un député ex-RN

À chaque événement public où se trouve Daniel Grenon, la militante d’Extinction Rebellion brandit une pancarte rappelant que « le racisme est un délit ». Un acte pour lequel elle a été convoquée plusieurs fois au commissariat et reçu un avertissement pénal probatoire.
Par Pauline Migevant