Choisir son circuit court sur Internet

Méfiance : certains sites ont une vocation purement commerciale.

Thierry Brun  • 29 août 2013 abonné·es

Que faire ?

Taper d’abord « circuit court » dans un moteur de recherche. Selon le ministère de l’Agriculture, est considéré comme circuit court un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte avec un seul intermédiaire. Attention : on peut trouver sous cette appellation tout et n’importe quoi. Pas de garantie, pas de contrôle… Méfiance, donc, car le recours à la vente directe fait florès depuis que le ministère de l’Agriculture a présenté, en 2009, un plan de soutien aux circuits courts. Internet accueille les petits producteurs locaux, les associations pour le maintien de l’agriculture paysanne, Les Jardins de Cocagne (une référence) et les nombreux marchés de producteurs locaux. Il existe des portails nationaux qui s’apparentent à des réseaux sociaux : « paysans.net », « mon panier bio », « le panier paysan », « direct et bon », etc. Certains ont une vocation purement commerciale avec livraison à domicile, d’autres disposent d’un annuaire bien fourni garantissant une charte, comme celui des Amap, pour trouver localement fruits, légumes, poissons et viandes. Mais trouver des circuits courts sur le Web ne garantit pas que la production est bio. Nombre de sites promettent cependant des denrées majoritairement bio ou issues de l’agriculture raisonnée.

Pourquoi ?

Le respect de la saisonnalité des produits, crucial en termes d’économie d’énergie et de lutte contre l’effet de serre, est l’un des premiers critères revendiqués dans les circuits courts. Ces derniers sont aussi des leviers pour une réappropriation sociale et une transition vers une agriculture soutenable de proximité. Peu coûteuse et économe en transport, la vente sur Internet incite les paysans à grouper différentes productions pour une commercialisation commune dans une ville voisine. Ils y trouvent un avantage économique, tout comme les consommateurs. On estime à 16 % le nombre d’exploitations agricoles concernées par les circuits courts. En 2010, ce mode d’achat représentait 6 à 7 % des achats alimentaires, d’après l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), qui estime que ces circuits courts sont «   aujourd’hui une opportunité économique non négligeable, que ce soit pour le producteur (sécurisation de son modèle économique), le consommateur (prix ajusté au coût réel) ou un territoire (création d’emplois locaux)   ».  

Comment ?

Le ministère de l’Agriculture a créé une rubrique « Circuits courts » sur son site : alimentation.gouv.fr. Il a aussi constitué un dossier, non exhaustif, consacré aux circuits courts sur Internet. http://alimentation.gouv.fr/circuit-court-internet

Le geste utile
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