Paris vu par le candidat du FN

Michel Soudais  • 29 octobre 2013 abonné·es

Illustration - Paris vu par <br>le candidat du FN

«A Paris il n’y a plus que des bobos et des immigrés», affirme Wallerand de Saint-Just, le candidat du Front national à la mairie de Paris, dans un entretien au quotidien maurasso-pétainiste Présent (29 octobre 2013). Qui ajoute aussitôt:

«C’est le devenu une ville extrêmement pénible à vivre.»

Que ceux qui s’inquiéteraient pour lui se rassurent, il habite aujourd’hui les Hauts-de-Seine et n’est pas inscrit sur les listes électorales de la capitale[^2].

Autre affirmation stupéfiante du candidat , par ailleurs avocat attitré des Le Pen, vice-président et trésorier du parti d’extrême droite, «si une grande partie des ménages de 30-35 ans quitte Paris pour partir en banlieue» , ce n’est pas spécialement à cause du prix de l’immobilier:

«Hormis le prix exorbitant des loyers, ils partent d’abord à cause de leur enfants [qui] ne peuvent plus sortir seuls dans la rue et peuvent difficilement apprendre à l’école publique, où des dizaines de nationalités se côtoient.»

Comme on a l’habitude de dire à Politis , le Front national nouveau ressemble furieusement à l’ancien.


[^2]: Voir «Wallerand de Saint-Just se voit en trouble-fête à Paris» , Liberation.fr, article écrit par un confrère qui a sans doute un peu forcé sur le Bourgogne blanc pour imaginer que Saint-Nicolas-du-Chardonnet, l’église occupé de force par les intégristes de la Fraternité Saint-Pie X depuis 1977 (et non 1974), a un rapport avec le célèbre cépage homonyme, et cru que Bernard Antony pouvait avoir un lien de parenté avec un chanteur des sixties à cheveux longs.

Pour aller plus loin…