La montée de l’intolérance

Le débat politique français de l’année 2013 a souvent été dominé par une violence au moins verbale.

Politis  • 19 décembre 2013 abonné·es

Triste constat : le débat politique français de l’année 2013 a souvent été dominé par une violence au moins verbale. L’actualité a mis en lumière une France homophobe, dont la parole s’est libérée. Une France qui a montré son opposition à des évolutions pourtant déjà bien admises par la majorité des Français. La participation d’organisations d’extrême droite au mouvement contre le mariage pour tous a achevé de transformer le débat en exutoire de haine.

Autre saison, autre stigmatisation. L’été 2013 a été celui du racisme anti-Roms, alimenté par les propos de Manuel Valls. L’affaire Leonarda, jeune Rom arrêtée au cours d’une sortie scolaire, a porté le débat à un haut degré de violence.
Les insultes régulières vis-à-vis de Christiane Taubira sont aussi révélatrices d’un retour en force d’un racisme exprimé sans retenue. La récupération des thèmes du FN par les partis traditionnels n’y est pas étrangère. Le racisme, l’homophobie ou la xénophobie n’avaient certainement pas disparu, mais ils s’affirment aujourd’hui massivement, notamment sur le Web. Cette « parole libérée » est, entre autres, le fruit d’un discours politique qui n’a plus de barrières et reprend sans complexe les arguments du FN, imaginant, à tort, récupérer ses voix.

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