IVG : la régression

Plusieurs manifestations sont organisées en France contre un projet de loi limitant l’accès à l’avortement en Espagne.

Ingrid Merckx  • 9 janvier 2014 abonné·es

S’il y a eu viol ou si la santé physique ou psychique de la mère est menacée « de manière durable » sont les deux seuls motifs qui pourront bientôt justifier un avortement en Espagne. Un avant-projet de loi sur la « protection de la vie », validé le 27 décembre, entend supprimer le droit des femmes à décider librement d’une IVG. Jusqu’alors, une loi datant de 2010 autorisait les IVG jusqu’à 14 semaines de grossesse, 22 en cas de malformation du fœtus. Le nouveau projet est porté par le ministre de la Justice, Alberto Ruiz-Gallardon, qui a déclaré vouloir en finir « avec la supériorité morale de la gauche ». C’est bien la reconquête idéologique qui motive le ministre et non des objectifs de santé publique puisque le nombre d’avortements était en baisse dans ce pays en 2012. Depuis trois ans, il militait en ce sens, confirmant la pression de l’extrême droite ultra-catholique. Alberto Ruiz-Gallardon défendra son texte devant le Parlement européen en février. En décembre, l’instance européenne a rejeté un rapport faisant de l’accès à l’IVG un droit en Europe (voir l’article de Lena Bjurström sur Politis.fr). Dans l’Union, seuls Malte et Andorre l’interdisent, mais l’accès y est très restreint en Pologne et en Irlande. En France, si le Haut Conseil à l’égalité a remis au gouvernement 34 propositions pour renforcer l’accès à l’avortement, les centres IVG ferment les uns après les autres. Plusieurs manifestations contre le projet espagnol sont organisées

Société
Temps de lecture : 1 minute

Pour aller plus loin…

« J’aimerais qu’on combatte le système qui rend les étrangers fous »
Témoignage 18 décembre 2025 abonné·es

« J’aimerais qu’on combatte le système qui rend les étrangers fous »

À l’occasion de la Journée internationale des migrants ce 18 décembre, des collectifs appellent à une grève antiraciste, la « Journée sans nous ». Politis a rencontré Ousmane, sans-papiers guinéen. Il raconte la mécanique d’un système « qui profite des sans-papiers » et les pousse à bout.
Par Pauline Migevant
« Le mérite existe-t-il ? » : notre sélection pour aller plus loin
Sélection 17 décembre 2025

« Le mérite existe-t-il ? » : notre sélection pour aller plus loin

Une sélection de la rédaction de Politis, pour compléter la lecture du numéro spécial « Vouloir n’est pas pouvoir. Le mérite extiste-t-il ? », à retrouver sur la boutique en ligne ou sur le site du journal.
Par Politis
Kaoutar Harchi, Dylan Ayissi : « Le mérite est une notion piège »
Entretien 17 décembre 2025 abonné·es

Kaoutar Harchi, Dylan Ayissi : « Le mérite est une notion piège »

Dans un entretien croisé, Kaoutar Harchi, autrice et sociologue, et Dylan Ayissi, président de l’association Une voie pour tous, remettent en question la notion de mérite dans un système scolaire traversé par de profondes inégalités.
Par Kamélia Ouaïssa et Hugo Boursier
Féris Barkat : former et transformer
Portrait 17 décembre 2025 abonné·es

Féris Barkat : former et transformer

Entre plateaux de télévision, activisme et son nouveau poste d’enseignant, Féris Barkat transforme la visibilité en responsabilité. À seulement 23 ans, le jeune Strasbourgeois, fraîchement arrivé à Paris, veut créer du changement, collectivement.
Par Kamélia Ouaïssa