Le cinéma français se porte bien

Un film qui s’appuie sur un anniversaire : celui des 20 ans du manifeste Résister.

Politis  • 23 janvier 2014
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Ce film de Stéphane Arnoux, Jean-Baptiste Germain et Chiara Malta s’appuie sur un anniversaire : celui des 20 ans du manifeste Résister. Signé par de nombreux cinéastes, celui-ci rappelait cette phrase d’Henri Langlois, « Tous les films sont égaux », et affirmait qu’il fallait se battre pour que les films aient les mêmes chances d’être vus. Vingt ans après, Le cinéma français se porte bien – titre qui reprend cette affirmation si souvent prononcée au regard des chiffres globaux mais qui cache de très grandes disparités de situations – fait le point avec certains des signataires de l’époque et d’autres intervenants – cinéastes, distributeurs, exploitants… – apparus depuis. S’impose le constat que la situation pour les films dits « fragiles » économiquement s’est tendue, notamment en ce qui concerne la distribution et l’accès aux salles. L’amplification des séances (grâce à l’arrivée du numérique) avec un nombre restreint de films cannibalise le marché, laissant un espace congru aux autres, qui doivent survivre comme dans une (petite) jungle. « Devons-nous tous voir les mêmes films ? », s’inquiétait récemment l’Acid, dont les trois réalisateurs sont proches. Ce qui atteste que les problèmes demeurent et se sont même aggravés. Le film se devait d’être pédagogique, ce qu’il est, et de donner à entendre toutes les nuances d’appréhension de ces problèmes, ce qu’il fait. Il montre aussi la nécessité encore et toujours de « résister », que, fort heureusement, d’anciens et de nouveaux représentants du cinéma indépendant continuent à incarner.

**Le cinéma français se porte bien** , Stéphane Arnoux, Jean-Baptiste Germain et Chiara Malta, 1 h 20.
Cinéma
Temps de lecture : 1 minute
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